Yamaha Motor a développé un nouveau système de purification de l'eau. Compact et suffisamment simple pour être géré par les habitants eux-mêmes, il transforme la vie quotidienne en Afrique.
Les enfants ont désormais accès à l'eau potable, ce qui améliore leurs conditions de vie.
À travers le monde, 840 millions de personnes n'ont pas accès à l'eau potable et sont contraintes d'aller s'approvisionner dans les rivières, les lacs, ou des puits mal entretenus. La moitié de ces populations est concentrée en Afrique subsaharienne.
Le Japon contribue depuis longtemps à la gestion des ressources hydriques, apportant sa technologie en matière d'infrastructures, son savoir-faire et son expérience. C'est ainsi que Yamaha Motor travaille au déploiement de systèmes de purification de l'eau en Afrique et en Asie. Encourageant la production d'une « eau saine et propre pour tout le monde », l'entreprise a mis au point un dispositif simple qui s'appuie sur une technique traditionnelle appelée « filtration lente sur sable ».
Ce système de purification de l'eau a été introduit en Afrique en 2011, avec une première installation dans un village en périphérie de la ville de Saint-Louis, au Nord-Ouest du Sénégal. Située à proximité du fleuve du même nom, cette région a tardé à accéder aux services de soutien, contrairement aux provinces intérieures du pays.
Le système d'approvisionnement en eau potable de Yamaha peut produire 8 000 litres d'eau saine par jour, ce qui permet de couvrir les besoins d'environ 2 000 personnes. Les populations qui souffrent le plus du manque d'eau sont les communautés agricoles pauvres ; ce système est donc conçu pour pouvoir être entretenu facilement et à faible coût. Fonctionnant grâce à la gravité, il est économe en électricité.
« Notre rôle ne s'arrête pas à l'installation », explique Masashi Kanemaru, responsable du groupe Clean Water Project chez Yamaha Motor. « Nous voulons que notre contribution profite à la région sur le moyen et le long terme. C'est pour cette raison que les populations sont propriétaires du système. Un système d'administration autonome a été mis en place : une redevance est prélevée pour la consommation d'eau, ce qui leur permet de financer l'entretien périodique du système. »
Grâce à l'arrivée de l'eau potable, la santé des villageois s'est améliorée et leur niveau de vie augmente progressivement. Les femmes et les enfants contraints jusque-là à parcourir de longues distances pour aller chercher l'eau peuvent maintenant consacrer ce temps au travail agricole ou à l'école. La réputation de ce village alimenté en eau potable a progressivement gagné les régions voisines, entraînant une vague de migration et l'ouverture d'écoles supplémentaires.
Les femmes habituées à parcourir de longues distances pour s'approvisionner en eau peuvent maintenant consacrer ce temps à d'autres activités.
En 2018, une subvention du gouvernement japonais a permis l'installation de dix nouveaux systèmes au Sénégal. Cette action est une concrétisation de l'engagement du Japon, pris lors de la cinquième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique, d'« améliorer l'accès à l'eau potable et à des conditions sanitaires décentes de dix millions de personnes » Au mois de juin 2019, vingt-et-un systèmes avaient été installés au total dans huit pays d'Afrique.
Assurer l'accès à l'eau potable fait partie des objectifs de développement durable, au même titre que l'éradication de la pauvreté et l'amélioration de la santé, pour lesquels l'eau est également indispensable. Fournir un approvisionnement en eau potable en étroite collaboration avec les résidents locaux, c'est aussi une façon d'encourager les jeunes générations qui auront la responsabilité de l'avenir.
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