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Tomodachi Été 2018

 
DOSSIER: Le Japon en Afrique

La technologie japonaise pour l’avenir de l’Afrique

Le Réseau de câbles de l’Atlantique Sud (SACS) reliant directement l’Angola au Brésil presque achevé, il faut s’attendre à une transmission de données plus rapide et de plus grande capacité.
 

Antonio Nunes, CEO of Angola Cables, SA and Tokioka

Antonio Nunes, PDG d’Angola Cables, SA et Tokioka à la cérémonie de signature du contrat d’approvisionnement SACS à Luanda, en Angola.

Japanese Technology  for the Future of Africa

Le premier câble sous-marin à fibre optique au monde traversant l’Atlantique Sud s’étend sur 6 200 km, de l’Angola jusqu’au Brésil, reliant les deux continents pour une réception à grande vitesse d’un large volume de données.

 S’étendant sur près de 6 200 kilomètres, le SACS reliera la capitale de l’Angola, Luanda, à la ville portuaire de Fortaleza, dans le nord-est du Brésil. Ce sera le premier câble sousmarin du monde à traverser l’Atlantique Sud, établissant un lien direct depuis l’Afrique à l’Amérique du Sud.
 Construit par NEC Corporation of Japan, ce câble permettra des transmissions à grande vitesse de larges volumes de données et contribuera considérablement au développement économique de l’Afrique.
 Pour diversifier son économie dont le budget national repose entre 70 % et 80 % sur les hydrocarbures, l’Angola a lancé un appel d’offre pour la construction du SACS au début de l’année 2013. C’est également à cette époque-là, en juin de la même année, lors de la cinquième Conférence internationale de Tokyo sur le développement africain (TICAD V) que le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a annoncé le projet du Japon d’offrir une aide à grande échelle à l’Afrique.
 Motoyoshi Tokioka, de la branche d’activité sous-marine de NEC, a déclaré : « Nous nous attendions à un soutien financier du gouvernement japonais pour cet important projet, et nous avons adressé ce message à l’Angola ».
 Forte de 50 ans d’expertise technique dans le secteur des câbles sous-marins, NEC a posé plus de 250 000 kilomètres de câbles, principalement en Asie et dans le Pacifique, suffisamment pour faire six fois le tour de la Terre.
 Angola Cables, une société de télécommunication semi-publique, a accordé un contrat à la NEC, et la Japan Bank for International Cooperation (JBIC) finance le projet. Partageant son expertise industrielle avec Angola Cables, NEC transmet la technologie japonaise en Afrique. Une fois achevé, le SACS aura un impact tangible sur les économies et les modes de vie dans tout le continent africain.
 Le SACS, dont l’installation devrait s’achever vers la mi-2018, fournira une capacité de transmission de plus de 40 Tbits/s entre l’Angola et le Brésil, équivalant au volume de plus de 1 000 DVD par seconde.
 La ville de Fortaleza est reliée à la côte est des États-Unis par un autre système de câbles sous-marins appartenant en partie à Angola Cables. Le SACS permettra d’établir des liaisons via l’Amérique du Sud entre l’Angola et des villes américaines telles que Miami en Floride et New York, centre financier mondial. Actuellement, le flux de données transmises depuis l’Afrique aux États-Unis passe par le Royaume-Uni via des câbles sous-marins existant, puis traverse l’Atlantique Nord.
 

Motoyoshi Tokioka

Motoyoshi Tokioka tient en main le câble destiné aux installations en eaux profondes. Le câble de diamètre plus important sur la table sera utilisé dans des eaux peu profondes. Avec plus de 30 ans d’expérience dans le secteur des télécommunications internationales, Mr Tokioka est actuellement directeur général des ventes mondiales pour le secteur des réseaux sous-marins chez NEC. Il a également été membre du comité exécutif de SubOptic, une organisation à but non lucratif qui aide à la croissance et au développement du secteur des câbles sous-marins.
 

Cable to Angola during marine installation.

Câble vers l’Angola pendant
l’installation marine

 

 Le nouveau système de câbles accélérera considérablement les transferts de données vers et depuis l’Afrique, contribuant ainsi à l’économie de l’Angola et à celles de nombreux autres pays dans la région. Aujourd’hui, les transactions sur les marchés financiers sont automatisées et à très haut débit, ce qui rend la vitesse de transmission de données plus importante que jamais.
 Le SACS permettra également l’évolution d’autres secteurs, notamment des systèmes de télémédecine qui exigent une capacité réseau élevée pour une imagerie plus précise et un diagnostic à distance plus rigoureux.
 Grâce à cette nouvelle façon de diversifier son économie, l’Angola pourra réduire sa dépendance aux hydrocarbures. Le SACS sera plus qu’un système de câbles : il sera une passerelle vers un avenir prospère pour l’Afrique.

 

THERMOGRAPHIE INFRAROUGE

Continuer la lutte contre l’Ébola

 Pour contenir l’épidémie d’Ébola en Afrique de l’Ouest en 2014 et mettre en place des mesures de prévention post-épidémie via des contrôles aux frontières, NEC a fourni 83 caméras infrarouges à 14 pays, dont la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Libéria par l’intermédiaire de l’Agence de coopération internationale du Japon (JICA). Installées dans des zones de quarantaine dans les aéroports internationaux, les caméras infrarouges ont surveillé la température du corps des passagers, les tenant à distance d’agents de quarantaine qui devraient normalement les examiner pour savoir s’ils ne présentent pas un état fiévreux. Pendant l’épidémie d’Ébola, le Japon a mis à disposition de l’Afrique un total de 184 millions de dollars américains.

INFRARED THERMOGRAPHY Keeping Ebola at Bay