Pour nos Tomodachi Hiver 2019
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C’est le concept de « recherche translationnelle » qui a défini le cap de la fondation. Il suppose une sorte d’écosystème où s’organiserait le transfert d’idées et de compétences de la recherche biomédicale vers les diagnostics et traitements, avec une forte implication des sociétés médicales. Parmi les projets auxquels s’est consacrée la fondation, on trouve la création d’un Centre informatique de recherche translationnelle (Translational Research Informatics Center), première institution de recherche au Japon à encourager la recherche translationnelle. Comme le RIKEN, un des plus grands instituts de recherche du pays, avait déjà établi un centre d’opérations à Kobe, le projet s’est rapidement mis en place. « Les gens craignaient que Kobe ne fasse pas l’affaire, car la ville manquait d’infrastructures dans le domaine médical , se souvient le Dr Imura. Mais avec le rôle central du laboratoire du RIKEN et de la Fondation pour la recherche et l’innovation biomédicale de Kobe, ainsi que la promotion du concept de recherche translationnelle, de plus en plus d’entreprises nous ont rejoint. C’est la spécificité du pôle de Kobe et c’est aussi sa force. » Le RIKEN a également décidé d’installer l’ordinateur K, développé en collaboration avec la société Fujitsu, dans l’enceinte du pôle. La mise à disposition de son énorme puissance de calcul est un atout formidable pour les entreprises qui cherchent à développer de nouveaux produits pharmaceutiques ou des équipements médicaux. Le superordinateur Post-K, également en cours de développement, doit être installé sur le même site et devrait être entièrement opérationnel à l’orée 2021. Des résultats susceptibles de bénéficier à l’ensemble de la société commencent déjà à être obtenus. En 2014, un patient avec une dégénérescence maculaire dûe au vieillissement a été traité par une équipe dirigée conjointement par le RIKEN, l’Hôpital général du Centre médical de la ville de Kobe et la FBRI, lesquels ont réussi la première transplantation d’une pellicule de l’épithélium rétinien pigmenté, cultivé à partir des cellules CSPi (cellules souches pluripotentes induites) propres au patient en question. Suivie en 2017 de la même transplantation, la pellicule étant cette fois cultivée à partir des cellules CSPi d’une autre personne. Au Centre ophtalmologique de Kobe (Kobe Eye Center), les recherches ne cessent de progresser. Avec le vieillissement de la population, les applications pratiques de la médecine régénérative suscitent de plus en plus d’attention. « Comme le Japon vieillit plus vite que les autres pays, nous devons encourager l’innovation médicale dans l’intérêt du monde entier », affirme le Dr Imura. Le Pôle d’innovation biomédicale de Kobe, qui a fêté son vingtième anniversaire en 2018, entend bien continuer à faire progresser la santé mondiale. 9Conçu comme un centre intégré pour le soin occulaire, le Centre ophtalmologique de Kobe a été créé en décembre 2017. Il est doté d’installations pour la recherche, le traitement, la rééducation et même l’assistance sociale, et attire des patients de tout le pays. On y trouve même un mur d’escalade avec guidage sonore et lumineux, pour rendre la rééducation plus divertissante. Le Centre informatique de recherche translationnelle est un pôle d’information qui promeut la recherche translationnelle. Il propose un environnement permettant aux chercheurs d’assurer un flux harmonieux entre connaissance fondamentale et application clinique, contribuant ainsi à l’évolution des sciences médicales.L’ordinateur K, développé conjointement par le RIKEN et Fujitsu. Le superordinateur Post-K est actuellement en cours d’élaboration, avec pour objectif de multiplier ses performances par cent par rapport à son prédécesseur en termes d’exécution des applications.

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