Pour nos Tomodachi Hiver 2019
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Àgestion des déchets basée sur la participation citoyenne. Des bureaux de collecte ont été créés dans chaque circonscription, afin d’organiser un système adapté à échelle locale. Au départ, la communication entre les citoyens, les employés de la ville et les entreprises de nettoyage s’est avérée très difficile car ces personnes, d’origines et de statuts sociaux très différents, n’avaient pas l’habitude d’échanger. M. Ishii et son équipe ont alors organisé des ateliers devant le Dhaka City Corporation Building qui ont attiré jusqu’à trois cents nettoyeurs. Ces rencontres ont permis de mettre en relation les différents acteurs, clivés jusqu’alors par les différences sociales, et ainsi poser les bases d’un système de gestion commune des déchets. Puis, en 2010, le gouvernement japonais a fait un don de cent camions à ordures à titre de subvention. « Certaines zones n’avaient jamais été équipées de camions-poubelles, explique M. Ishii. Nous avons immédiatement organisé un système de collecte efficace. »MISE À JOUR Dacca, capitale surpeuplée du Bangladesh, les ordures s’accumulaient sur les terrains vagues et le long des berges de la rivière. En 2004, on estimait que seuls 43,5% des déchets étaient collectés, pour être systématiquement enfouis dans des décharges. Le gouvernement bangladais asollicité la coopération du gouvernementjaponais pour résoudre ce problème et l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) est intervenue pour lui prêter assistance. Akio Ishii, spécialiste du traitement des déchets, est un des principaux membres de cette mission. Il a mis à disposition ses compétences et son expertise, acquises au service de la gestion des déchets du gouvernement métropolitain de Tokyo, ainsi que son expérience de consultant en développement. À l’issue d’une série d’études, un plan directeur a été élaboré, permettant le lancement du « Clean Dhaka Project » en 2007. Selon Akiko Sanada, directrice du bureau de la JICA au Bangladesh à l’époque, « la capacité d’une capitale à traiter des problèmes comme celui de la gestion des déchets est un facteur déterminant pour attirer les visiteurs et les investissements. » Après s’être fixé pour objectif un taux de 65,5% de déchets collectés d’ici 2015, le Clean Dhaka Project a soutenu la mise en place d’une Après plus de quinze années de lutte contre le grave problème des déchets à Dacca, au Bangladesh, une équipe d’experts japonais a réussi à faire évoluer les mentalités26Débordante d’activité, la ville de Dacca gère désormais beaucoup mieux ses déchets.Un projet d’envergure à Dacca

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