Pour nos Tomodachi Hiver 2019
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j’explique que nous sommes tous bénévoles, les réactions sont toujours positives. » Elle poursuit : « Les gens jettent tous les jours. Ramasser les déchets une fois par mois ne suffira jamais à garder les rues propres. Ce n’est pas notre objectif. » Des rues propres font se sentir bien, et jeter est scandaleux. Plus cet état d’esprit se généralisera, plus les gens changeront d’attitude. Et c’est cela qui, selon Mme Inai, transformera notre environnement. Les bénévoles ont un rôle de miroir, ils donnent à voir ce comportement. Pour Mme Inai, c’est là toute la portée de l’action de Green Bird. Il y a dix ans, la plupart des participants étaient japonais, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Le nombre de bénévoles ne cesse d’augmenter avec les années et il n’est pas rare que cinquante personnes se présentent à chaque événement.« C’est très gratifiant qu’il y ait de plus en plus de bénévoles, dit Mme Inai, même si les rapports entre participants sont moins directs qu’auparavant. » Il y a toujours quelque chose à améliorer : « Je voudrais encourager une dynamique qui leur donne envie de devenir leaders à leur tour. » Les demandes de renseignements des pays voisins sont redirigées vers l’équipe de Paris. Grâce aux conseils de Mme Inai, le mouvement Green Bird s’est propagé à Stuttgart en Allemagne, au Cameroun et sous le nom d’« ActionCasa » au Maroc. « Le dynamisme de l’équipe de Paris contribue à propager le mouvement vers les autres pays européens et francophones, et ça fait plaisir. » Dix ans après le lancement de cette initiative japonaise à Paris, elle a déjà déployé ses ailes vers les pays voisins. 25Un bénévole retirant avec soin les mégots de cigarettes et les emballages de bonbons. Les passants, curieux, engagent souvent la conversation. Gauche : bravant un ciel couvert après la pluie, près de 40 personnes se sont regroupées pour le nettoyage du mois de novembre. Ci-dessous : tous les déchets sont rassemblés en un point précis. Grâce à un accord avec la mairie, une équipe municipale vient tout collecter dans la foulée. Yoshiko InaiNée au Japon en 1975, elle a vécu en Algérie jusqu’à l’âge de deux ans, puis en France de ses huit à dix-sept ans, avant d’entamer au Japon des études en culture comparée. Après avoir travaillé six ans au sein d’une entreprise japonaise, elle est arrivée en France en 2004. Impliquée dans les activités de Green Bird depuis 2009, elle dirige l’équipe de Paris depuis 2013.

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