Pour nos Tomodachi Été 2018
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Un quart de siècle après que la TICAD I s’est tenue à Tokyo en 1993, ce forum pion-nier dans le dialogue Afrique-Japon sur le développement a atteint un tournant majeur avec l’organisation de la TICAD VI à Nairobi en 2016. Le Premier ministre japonais Shinzo Abe était à la tête d’une imposante déléga-tion japonaise dans la capitale du Kenya pour la première TICAD à se tenir sur le sol africain. Même si personne ne nie la portée de ce symbole, S.K. Maina, l’Ambassadeur de la République du Kenya au Japon, aime également rappeler un jalon plus ancien. « Le moment charnière pour la TICAD », explique l’Ambassadeur, « a été la TICAD V à Yokohama au Japon, où les leaders ont pour la première fois dit que nous avions besoin d’impliquer le secteur privé et de déplacer la TICAD en Afrique… Cela a complètement modifi é la perspective globale de la TICAD ». Il ne fait guère de doute que les précé-dents forums de la TICAD ont eu un impact signifi catif sur le développement africain. Depuis le dialogue initial de 1993, des cor-ridors de transport ont été construits, les ports modernisés, et l’éducation ainsi que la santé publique sont passées par des améliorations. Néanmoins, maintenant que plusieurs des anciens objectifs de la TICAD ont été réalisés, les participants africains éprouvent de plus Bien au-delà d’un soutien à sens unique, la TICAD se fi xe pour objectif de développer des partenariats multila-téraux pour que l’Afrique puisse relever un large éventail de défi s. Grâce à des partenariats à long terme, elle s’efforce de fournir les outils qui permettront un développement socio-économique ainsi que l’instauration de la sécurité et de la paix. La TICAD VI, qui a eu lieu à Nairobi, au Kenya, est un exemple de ce type de mission. Des entretiens animés et structu-rés entre l’Afrique, le Japon et d’autres en plus le besoin de déplacer l’attention sur la compétitivité de l’Afrique sur les marchés mondiaux. « Le Japon a suggéré le pro-cessus de la TICAD… au moment où les pays africains traversaient une période très diffi cile », rappelle l’Ambassadeur Maina. Or aujourd’hui, la Banque mondiale prévoit une croissance de 6,17% du PIB par année pour le Kenya, et l’on s’attend à voir la population de l’Afrique atteindre 2 milliards d’ici 2050. Les participants de la TICAD se concentrent visiblement sur de nouvelles dynamiques. Lors de la TICAD VI, par exemple, des discussions ont été menées relativement aux soins de santé universels, à la stabilité sociale, au terrorisme et à la radicalisation. « Les choses vont très vite en Afrique », dit l’Ambassadeur, « et nous affi rmons ainsi être maintenant prêts pour les affaires sérieuse… nous avons à présent atteint le niveau de “partenariat” ». De la construction de voies ferrées et d’hôpitaux aux discussions sur l’accès des exportations agricoles de l’Afrique au marché international et la stimulation de startups de technologies de pointe, les défi s auxquels font face les délégués de la TICAD VII à Yokohama l’année prochaine seront bien différents de ceux qu’ont rencontrés leurs prédécesseurs en 1993. Le programme du Premier ministre parties prenantes ont permis d’établir des relations plus solides. La République du Bénin a insisté sur le fait que la sécu-rité humaine, la santé et la croissance économique sont les trois piliers vers l’amélioration de la vie en Afrique, et toutes les parties présentes ont convenu que cette amélioration ne se fera pas sans des capacités fi nancières. La mise en place de zones écono-miques, l’élimination de la corruption et la préservation des environnements de travail devraient stimuler l’investissement du secteur privé et la TICAD défi nit le Abe intitulé « Stratégie pour un espace Indo-Pacifi que et ouvert » qui a été dévoilé à Nairobi aborde des questions en lien avec ce nouvel ordre mondial. « Le Kenya croit fermement en des systèmes internationaux basés sur des règles », rapporte l’Ambassadeur, « nous devons tous commercer ensemble. Si nous ne le faisons pas, chacun en souffrira ».cadre nécessaire pour la création de nouveaux partenariats et le renforce-ment de ceux qui existent déjà, pour le développement de l’Afrique.S.K. Maina Ambassadeur de la République du Kenya au Japon77Nous sommes maintenant prêts pour les affaires sérieusesLa TICAD : rendre les partenariats avec l’Afrique plus efficacesAurélien Agbénonci Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération de la République du Bénin

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