Pour nos Tomodachi Été 2018
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près la fi n de la Guerre froide, au moment où le soutien inter-national au développement africain semblait en recul, le Japon a lancé une initiative appelée TICAD, un forum de dialogue avec les pays du continent africain pour relever les défi s liés au développement notamment en matière de réduction de la pauvreté, de développement des ressources humaines et de croissance économique, etc. Depuis sa création, la TICAD a réuni des acteurs de premier plan en tant que coorganisateurs, notamment des organisations internationales de développement telles que la Banque mondiale et les institutions des Nations Unies. Plus récemment, l’Union africaine a rejoint la TICAD. Un tel mélange ouvert et diversifi é de parties prenantes multiples est rare. « La TICAD a ouvert la voie à de nouveaux territoires, où la Chine, la République de Corée, l’Inde, le Brésil, ainsi que l’Europe et l’Amérique, ont ensuite présenté leurs forums de dialogue bilatéraux avec l’Afrique, en grande partie au bénéfi ce de l’Afrique », explique Kenzo Oshima, directeur général de la Société africaine du Japon. Au cours des dernières années, plutôt qu’une aide directe aux pays, la TICAD a mis l’accent sur les activités menées par le secteur privé telles que le commerce et les investissements, qui refl ètent l’évo-lution des besoins de l’Afrique. L’aide gouvernementale traditionnelle visant à réduire la pauvreté, telle que l’aide publique au développement (APD), reste importante. Cependant, pour un développement durable, création d’em-plois et croissance économique sont nécessaires à la société, et, pour ce faire, les investissements du secteur privé sont indispensables. La TICAD-VI, qui a eu lieu à Nairobi, au Kenya, en 2016, a attiré 200 entre-prises privées japonaises et a permis la création du Forum économique public-privé nippo-africain. Ce nouveau méca-nisme a pour objectif de promouvoir la coopération entre le secteur public et les entreprises privées et de contribuer à la stimulation des entreprises commer-ciales, des investissements et du commerce en Afrique. Dans le cadre de la coopération inter-nationale pour le développement, notamment pour le continent africain, le Japon a œuvré pour favoriser l’auto-nomie et l’idée de partenariat et de appropriation. Le développement des ressources humaines accompagné d’un transfert de compétences est un aspect important de cette politique. À l’avenir, nous espérons que le partenariat Asie-Afrique, ainsi que les programmes qui favoriseront la coopé-ration « Sud-Sud » et « triangulaire » s’en trouveront renforcés. Kenzo Oshima : directeur général de la Société africaine du Japon, ancien représentant permanent du Japon auprès des Nations Unies, secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d’urgence.66DOSSIER Le Japon en AfriqueLa Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD) ouvre un dialogue politique de haut niveau entre les leaders et les partenaires au développement, assurant ainsi d’une part l’appropriation par des pays africains, et permettant la création de de partenariats internationaux.Plus qu’un simple coup de main à l’AfriqueA

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