Pour nos Tomodachi Printemps / Été 2018
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35impressionnables, car on continue à forger nos caractères. Par conséquent, la connexion avec le Japon est vécue de manière particulièrement forte », explique-t-elle.Cette connexion signifie que la plupart des anciens participants du programme JET deviennent de mini-ambassadeurs lorsqu’ils rentrent dans leur pays. « Des universitaires américains comme David McConnell et Emily T. Metzgar ont étudié précédemment le programme. Ils ont remarqué que les anciens participants du programme JET sont des interprètes de la culture et de la société japonaises pour ceux qui ne connaissent pas le pays. Mes recherches font écho à ces conclusions. »Sarah Parsons, présidente de l’Association britannique des anciens participants du programme JET (JETAA UK), partage cet enthousiasme. Elle a travaillé en tant que participante du programme JET pendant trois ans dans le département de Gunma et a terminé en 1998. « C’était une expérience fantastique, mais le choc culturel peut être difficile. Pour moi et beaucoup d’autres, c’est le défi de surmonter ces différences culturelles qui devient le meilleur de l’expérience, et la nostalgie joue un rôle considérable pour garder un contact avec le Japon après que nous partons », raconte-t-elle.« Avec plus de 10 000 anciens participants du programme JET au Royaume-Uni seulement, il n’est pas surprenant d’en trouver à des postes importants. Ils ont une influence durable sur la manière dont le Japon est vu par le reste du monde », ajoute Mme Parsons. Tout en étant enthousiaste vis-à-vis du programme JET, elle pense que bien plus pourrait être fait pour améliorer la création de puissance douce du programme. « Une grande partie de mon travail à la JETAA consiste à faciliter encore plus les échanges interculturels entre les anciens participants et le reste du monde, dont l’importance a été mise en lumière par les conclusions de Sharleen. Vous ne pouvez pas gérer ce que les gens pensent d’un pays entier, mais chaque ancien participant est un vendeur potentiel pour le Japon. Je pense qu’un peu plus de stratégie sur la manière d’exploiter cette bonne volonté ferait la différence ! »« Mais il est évident, d’après mon expérience et les études de Sharleen, que le programme est un succès sous sa forme actuelle. Le programme JET fait un travail formidable de création de positivité et de bonne volonté envers le Japon », ajoute-t-elle. Sharleen Estampador-Hughson pense de même : « Le programme JET fournit des opportunités incroyables aux participants, tandis que le Japon récolte les récompenses en exploitant le caractère connectif de la nostalgie. J’espère que cela continuera encore longtemps à l’avenir. »Le Programme japonais d’échange et d’enseignement (JET)Le Programme japonais d’échange et d’enseignement (JET) a commencé en 1987 avec pour objectif la promotion des échanges internationaux au niveau local entre le Japon et d’autres pays. À l’heure actuelle, il figure parmi les programmes d’échanges internationaux les plus importants du monde. Les participants du programme JET sont répartis dans toutes les régions du Japon où ils assument les trois fonctions suivantes : professeur assistant de langue (ALT), coordinateur des relations internationales (CIR) ou conseiller pour les échanges sportifs (SEA). En 2017, le programme JET a accueilli 5 163 participants et il compte à présent quelque 66 000 anciens participants de 67 nationalités différentes qui vivent dans toutes les parties du monde.Site officiel du programme JET [EN]http://jetprogramme.org/en/Sharleen Estampador-HughsonMme Estampador-Hughson est née au Canada de parents originaires des Philippines, mais elle a passé la plus grande partie de son enfance aux États-Unis. Elle habite désormais à Édimbourg en Écosse. Elle a travaillé en tant que professeur assistante de langue du programme JET dans le département d’Ishikawa, puis a obtenu son doctorat en études japonaises à l’université de Sheffield, en Angleterre. Elle travaille actuellement sur un projet d’ouvrage basé sur ses recherches. Son mémoire de recherche est disponible à l’adresse : https://etheses.whiterose.ac.uk/18810/ [EN]Sarah ParsonsMme Parsons est née en Angleterre. Diplômée de l’université de Warwick. Elle est la fondatrice et la directrice générale de Japan in Perspective, une agence de conseil aux entreprises, ainsi que la présidente de l’Association britannique des anciens participants du programme JET. Elle siège au conseil d’administration de la Japan Society et donne des conférences sur des sujets liés au Japon à l’université de Sheffield et à l’École des études orientales et africaines (SOAS) de l’université de Londres.Sharleen Estampador-Hughson passant du temps avec ses élèves pendant son expérience en tant que professeur assistante de langue dans le cadre du programme JET.

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