Pour nos Tomodachi Printemps / Été 2018
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34Toute initiative gouvernementale à long terme ne manque pas d’essuyer des critiques, et le programme JET ne fait pas exception. Ayant récemment célébré son 30e anniversaire, le programme d’échange pour jeunes étrangers a reçu sa juste part de plaintes de la part d’hommes politiques, d’observateurs tiers et de participants du JET, hier comme aujourd’hui. Mais une ancienne participante du JET devenue universitaire fait l’objet d’une attention internationale pour ses recherches qui démontrent que le programme JET propulse de manière inestimable la puissance douce du Japon.Sharleen Estampador-Hughson a travaillé en tant que professeur assistante de langue (ALT) dans le cadre du programme JET dans le département d’Ishikawa, une région sur la côte de la mer du Japon, pendant trois ans, et a terminé en 2009. « J’ai adoré mon expérience en tant qu’ALT, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu de moments difficiles. Je voulais comprendre pourquoi j’avais ressenti un lien si fort avec le Japon, en dépit de ces défis », explique-t-elle. C’est cette expérience qui l’a poussée à entreprendre un doctorat en études japonaises à l’université de Sheffield.« Je connaissais des gens qui au départ avaient des sentiments plus nuancés quant à leur expérience en tant que participants du programme JET, mais ont néanmoins continué d’en tirer parti. Je voulais savoir si ça avait été le cas pour d’autres personnes. J’ai vu que le programme avait un effet positif, mais je voulais examiner les mécanismes exacts derrière l’efficacité du programme JET », ajoute-t-elle.« J’ai interviewé un éventail d’anciens participants du programme JET, de membres récents jusqu’à ceux ayant participé dans les années 1980. Mes recherches démontrent que les qualités transformatives de la nostalgie produisent une puissance douce très étendue et durable pour le Japon, ce qui améliore sa réputation et attire le reste du monde », explique Sharleen Estampador-Hughson. « La puissance douce n’est pas mesurable, mais elle est très redoutable. L’impact de la puissance douce du programme JET provient de sa diffusion à long terme du Japon à travers l’attrait culturel des idées, des histoires et des biens de consommation. Cela entraîne une communication interculturelle plus profonde, des liens commerciaux plus étroits et plus de coopération diplomatique. En bref, la puissance douce rapporte de l’argent. »Cette puissance douce est alimentée par la grande nostalgie ressentie par les participants, du fait que la plupart d’entre eux ont la vingtaine. « À cette époque, on est Série : Le programme JETDe la nostalgie à la diplomatie : le programme JET en tant que moteur de puissance douceAux Chambres du Parlement le 16 mars 2017, célébration du 30e anniversaire du programme JET. De gauche à droite : Roger Godsiff, président du Groupe parlementaire nippo-britannique ; Sarah Parsons, présidente de l’Association britannique des anciens participants du programme JET ; la baronne Frances D’Souza ; et Koji Tsuruoka, l’ambassadeur du Japon au Royaume-Uni.© Lee Bolton Photography
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