Pour nos Tomodachi Printemps / Été 2018
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30Comment deux français sortis d’une école de commerce en sont-ils venus à apporter un bouleversement nécessaire au secteur du recrutement de diplômés au Japon ? Qu’est-ce qui les a incités à quitter New York pour rejoindre une ville côtière de l’ouest du Japon ? Dans une pépinière de start-up implantée dans une ancienne école, Thomas Pouplin et Yasmine Djoudi nous ont tout expliqué: comment la ville de Fukuoka les aide à améliorer les perspectives de carrière des diplômés au Japon, comment ils attirent l’attention d’entreprises de premier ordre, et pourquoi ils pensent que Fukuoka l’emporte largement sur Tokyo non seulement pour les jeunes start-up, mais aussi au niveau des conditions de vie.« Tout a démarré lorsque nous étions étudiants en master à l’école supérieure de commerce de Bordeaux “Kedge Business School” », explique M. Pouplin. « Dans le cadre d’un programme d’échange, nous sommes venus étudier à l’université Seinan Gakuin de Fukuoka. Nous ne connaissions rien de Fukuoka. Pour être honnête, nous avions souhaité étudier à Tokyo », poursuit-il. Mais les deux jeunes gens se sont vite acclimatés à la ville. « Tokyo est un superbe endroit à visiter, mais Fukuoka est le meilleur endroit pour vivre. Les gens sont très gentils et chaleureux. Nous faisons un jogging dans le parc et nous terminons à la plage. Vous ne pouvez pas vraiment faire ça à Tokyo », ajoute-t-il. « Il y a d’excellents tonkotsu ramen pour juste 280 yens (2,62 dollars US), et bien sûr les produits de la mer sont extraordinaires ! », renchérit Mme Djoudi.Pour aider à financer leurs études, les deux jeunes gens ont cherché des emplois à temps partiel dans la ville. « C’était difficile de trouver du travail. Nous devions mettre des annonces sur un tableau d’affichage, puis attendre », explique M. Pouplin. Cette difficulté a été l’une de leurs motivations lorsqu’ils ont créé « ikkai », un site internet qui fournit aux étudiants au Japon un moyen simple de se mettre en contact avec les personnes qui Yasmine Djoudi (à gauche) et Thomas Pouplin (à droite) dans une pépinière de start-up implantée dans une ancienne école publique.Série : Les amis du JaponLa ville de Fukuoka promeut l’innovation avec le programme « Startup Visa »Yasmine Djoudi et Thomas PouplinDiplômés de la Kedge Business School de Bordeaux (France), Mme Djoudi et M. Pouplin ont cofondé « ikkai » à Fukuoka. Ils aiment voyager, aller au cinéma et découvrir de nouveaux restaurants.

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