Pour nos Tomodachi Printemps 2018

31/38

31aux autres. Avant d’introduire une nouvelle technologie, il est important de faire correspondre des solutions novatrices et adaptées aux besoins des gens. C’est ce qu’on entend par le terme “technologie appropriée” : répondre aux besoins des gens d’une manière qui convient sur le plan technologique et économique à ces personnes en particulier. »M. Kodama, qui a grandi en ville, se préoccupe beaucoup de l’agriculture. « Quand j’étais enfant, j’ai compris que pour que je puisse profiter de la vie urbaine, je dépendais du dur labeur des fermiers qui fournissaient ma nourriture. C’est pour m’acquitter de cette dette envers ces fermiers que j’ai décidé au lycée de poursuivre une carrière qui impliquait de faire quelque chose d’utile pour eux. »Cela a poussé M. Kodama à étudier la chimie agricole à l’université. Il a ensuite fait des recherches spécialisées sur la nutrition du sol et des plantes en troisième cycle. La pensée de M. Kodama lorsqu’il étudiait à l’université la situation critique des fermiers dans les pays en développement était : « J’espère que je pourrai améliorer leurs vies. » Il a rejoint le ministère de l’Agriculture, de la Forêt et de la Pêche une fois diplômé, et a depuis travaillé pour le développement agricole au Japon. Les portes se sont aussi ouvertes pour lui permettre d’apporter son expertise en Asie et en Afrique. Récemment, il a été impliqué dans un projet d’enseignement des techniques de transformation du riz au Nigéria.Une grande proportion du riz paddy dans le monde est transformée par étuvage, une méthode de cuisson par laquelle l’eau chaude et la vapeur réintroduisent les nutriments du son de riz dans le grain de riz. Le riz étuvé peut également être usiné efficacement et se casse moins que le riz non étuvé. Au Nigéria et partout en Afrique de l’Ouest, toutefois, le procédé d’étuvage n’était pas effectué de manière optimale et la qualité du riz usiné variait considérablement. M. Kodama s’est attelé à résoudre ce problème. Il a encouragé M. Kodama au Nigéria expliquant le procédé d’étuvage avec double fond. La JICA travaille en partenariat avec la Banque mondiale, le Fonds international de développement agricole (FIDA), l’Agence allemande de la coopération internationale (GIZ) et d’autres institutions pour étendre le procédé dans tout le Nigéria. En date de janvier 2018, 23 607 personnes ont été formées au nouveau procédé et 14 216 personnes l’ont adopté.M. Kodama espère « non seulement étendre la technique du double fond, mais également faire correspondre des solutions novatrices et adaptées aux besoins des gens du Sénégal et de la Guinée. Pour ce faire, je veux d’abord avoir une vision claire de la situation des gens et comprendre ce dont ils ont besoin. »les Nigérians à adopter la technologie d’étuvage qui utilise un « double fond » perforé (voir le schéma). Cela améliore la qualité du riz et permet de le commercialiser à un prix 10 à 20 % supérieur à celui du riz conventionnel. M. Kodama explique : « Dans les communes rurales, les femmes des fermiers se voient souvent confier la tâche de l’étuvage. Lorsqu’elles ont commencé à utiliser le double fond, leur revenu a augmenté et certaines d’entre elles m’ont dit “maintenant je peux payer la scolarité de mes enfants” ou “je peux acheter beaucoup de haricots et d’œufs à présent” ».De telles histoires amènent un sourire sur le visage de M. Kodama, encourageant ce garçon des villes reconnaissant qui est devenu ami des fermiers à continuer sa mission pour découvrir, développer et étendre l’utilisation de technologies appropriées et enrichissantes, pour amener également des sourires sur les visages des populations du Sénégal et de la Guinée.Procédé d’étuvageconventionnelProcédé d’étuvageamélioréCouvercleDouble fondDans le procédé conventionnel, le riz près du fond bout, mais la chaleur n’atteint pas correctement le riz sur le dessus. En insérant un double fond perforé, le riz et l’eau sont séparés, permettant à l’eau bouillante de cuire à la vapeur le riz. L’ajout d’un couvercle empêche la vapeur de s’échapper, l’obligeant à circuler et à cuire le riz de manière uniforme.Procédé d’étuvage