Pour nos Tomodachi Hiver 2018
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27voir le paradis en se réveillant après un cauchemar ». Les habitants de Tsuruga tendirent la main à leurs hôtes. Un jeune garçon apporta des corbeilles de fruits, et un propriétaire de bain public mit son établissement à disposition gratuitement, offrant aux réfugiés un peu de repos avant qu’ils ne continuent en train vers Kobe et Yokohama, puis vers des lieux sûrs dans d’autres pays. Le Port of Humanity Tsuruga Museum vise à « rappeler aux visiteurs le caractère précieux de la vie et de la paix en les instruisant sur les événements du passé qui bafouaient la dignité humaine, et sur les actions bienveillantes de gens ordinaires à Tsuruga et ailleurs au Japon dans de telles circonstances ».* Un troisième musée, le Holocaust Education Center, à Fukuyama (département de Hiroshima), a été inspiré par la rencontre fortuite en 1971 en Israël du révérend Makoto Otsuka avec Otto Frank, le père d’Anne Frank, la jeune fille juive devenue célèbre pour le journal qu’elle tint tout en vivant cachée des nazis dans une pièce secrète d’un immeuble d’Amsterdam. Makoto Otsuka et Otto Frank ont correspondu jusqu’à la mort de ce dernier en 1980. Prenant à cœur les mots de M. Frank « Soyez une personne qui fait quelque chose pour la paix », M. Otsuka a ouvert le centre en 1995, avec l’aide de ses collègues.Les visiteurs venus d’Israël louent le centre comme étant « magnifique, sensible et très documenté ». Il « montre tout de façon très simple ». On peut lire les témoignages écrits et les lettres de survivants, et observer les photos d’enfants juifs qui « vous regardent depuis les murs avec sagesse, amour et espoir ». Les enseignants viennent étudier dans la bibliothèque très fournie afin de préparer leurs élèves à une visite. Les expositions sont conçues de façon à être accessibles aux enfants, et incluent une réplique de la pièce où vivait Anne Frank.Ces musées, et les histoires qu’ils racontent, appellent les gens de tous âges, au Japon comme à l’étranger, à réfléchir en profondeur et à travailler avec courage et bonne volonté à la réalisation d’un monde pacifique et plus humain.Le Port of Humanity Tsuruga Museum a ouvert ses portes en 2008 à Tsuruga, département de Fukui. Il présente des témoignages qui révèlent les actions et les sentiments bienveillants de personnes ordinaires lors de leur rencontre avec les réfugiés juifs. Des effets personnels des réfugiés et d’autres objets à valeur historique sont également exposés.URL : http://www.tmo-tsuruga.com/kk-museum/ [EN]TEL +81-770-37-1035Le Chiune Sugihara Memorial Hall de Yaotsu, département de Gifu, est un bâtiment en bois à deux étages, avec 300 m2 consacrés à l’Holocauste, à l’état du monde à cette époque et à l’histoire de Chiune Sugihara, présentés à travers des expositions et pièces d’archives. Les passeports de personnes juives sauvées sont également exposés.URL : http://www.sugihara-museum.jp/ [EN]TEL +81-574-43-2460Chaque année depuis 2006, l’école primaire de Yaotsu-cho monte une pièce de théâtre consacrée à Chiune Sugihara, entre autres activités. Les élèves de l’école jouent une histoire dans laquelle ils se transportent d’un parc public de leur ville vers la Lituanie de la Seconde Guerre mondiale, se retrouvent aux côtés de Chiune Sugihara qui est tourmenté par sa décision d’émettre les visas, puis retournent dans le Japon d’aujourd’hui, où ils rencontrent les descendants des survivants juifs.*Voir « We are Tomodachi », Disaster Prevention Edition 2015 (https://www.japan.go.jp/tomodachi/2015/disaster_prevention_edition_2015/tsuruga_port_of_humanity.html [EN]).« Une personne seule est limitée dans ce qu’elle peut faire, mais lorsque chacun fait tout son possible, de grandes choses peuvent être accomplies ensemble. C’était vrai à l’époque, et c’est encore vrai aujourd’hui », déclare Daisaku Kunieda, le directeur du Chiune Sugihara Memorial Hall.Chiune Sugihara (1er janvier 1900 - 31 juillet 1986). Diplomate japonais qui travailla au consulat de Kaunas, Lituanie, pendant la Seconde Guerre mondiale. Sympathisant avec la situation critique des réfugiés fuyant la persécution nazie en Europe, et désobéissant aux ordres du ministère japonais des Affaires étrangères, il émit un grand nombre de visas de transit qui sauvèrent la vie d’environ 6 000 personnes.© NPO Chiune Sugihara. Visas For LifeLe Holocaust Education Center à Fukuyama, département de Hiroshima, présente des objets reçus de 60 pays du monde. Exemples de commentaires faits par des enfants après leur visite : « J’ai appris des choses sur l’Holocauste pour la première fois » ou « Je veux réfléchir à ce que je peux faire pour la paix. »URL : http://www.hecjpn.org/ [EN]TEL +81-84-955-8001
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