Pour nos Tomodachi Automne 2017
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8Améliorer la chaîne d’approvisionnement du soja pour soutenir les petits exploitants kenyansChaque période de sécheresse en Afrique de l’Est conduit à une diminution de la récolte de maïs, denrée principale de la région, qui entraîne une hausse des prix et menace les moyens de subsistance des habitants. Pour stabiliser l’approvisionnement alimentaire, le gouvernement kenyan s’est intéressé au soja, dont la graine riche en protéines arrive rapidement à maturité. En 2011, grâce aux financements du gouvernement japonais, du ministère de l’Industrie kenyan et de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), trois usines de transformation du soja ont été construites pour faciliter la distribution des graines produites et consommées localement.Devenue membre des Volontaires japonais de coopération à l’étranger en 2014, Tomoko Yakushigawa a été dépêchée dans le comté de Migori, à la frontière entre le Kenya et la Tanzanie, pour soutenir la consommation de soja. « Pour inciter la population à consommer la farine de soja produite par les nouvelles usines, nous avons demandé aux femmes locales de nous aider à développer des recettes traditionnelles incorporant la farine de soja et nous nous sommes rendus dans les écoles et les hôpitaux pour expliquer la valeur nutritionnelle des graines de soja. »Malgré ses efforts, Tomoko a vite été confrontée à un problème fondamental : le Kenya ne possédait presque aucune chaîne établie pour l’approvisionnement en matières premières. Il était ainsi très difficile pour les agriculteurs de retirer des revenus stables de leur production.« Le manque d’informations compliquait la recherche d’un marché pour les producteurs de soja. Même quand ils en trouvaient un, ils ne pouvaient pas fournir les quantités demandées par les usines de transformation, ni respecter leurs délais. À l’inverse, les fabricants de produits dérivés ne parvenaient pas à trouver de sources fiables pour un approvisionnement régulier de graines de soja de haute qualité. Cette situation nécessitait une solution globale qui améliorerait toutes les étapes de la culture de soja jusqu’à la consommation. »En février 2016, avec l’aide de trois soutiens kenyans, Mme Yakushigawa a fondé Alphajiri Ltd., organisation Dossier : Main dans la main pour un monde meilleurTomoko Yakushigawa Née en 1988. Titulaire d’une licence en sciences politiques et en français décernée avec félicitation du jury (summa cum laude) par l’Université du Texas d’Arlington en 2011, elle est entrée à la Banque Norinchukin où elle a appris la structure et les pratiques commerciales du syndicat d’agriculteurs au Japon (Japan Agricultural Cooperatives). En 2014, elle a été mutée dans le comté de Migori, au Kenya, en tant que membre des Volontaires japonais de coopération à l’étranger (JOCV). En 2016, elle a fondé Alphajiri Ltd.

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