Pour nos Tomodachi Automne 2017
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29avant recyclage dans le cytoplasme. Ses observations publiées en 1992 dans une revue scientifique ont prouvé l’autophagie. L’année suivante, il a entamé des travaux pour identifier les gènes associés à l’autophagie et mis en évidence 14 gènes impliqués dans ce processus.À partir de 1996, le Dr. Ohsumi a poursuivi ses travaux avec les membres du laboratoire et montré que l’autophagie ne se limitait pas à la levure et que des mécanismes comparables étaient à l’œuvre dans tous les organismes animaux et végétaux. Il poursuit : « Même si mes travaux se concentraient sur la levure, d’autres chercheurs exceptionnels du laboratoire étudiaient les cellules végétales et animales. Leur contribution à été essentielle. Nous formions une équipe parfaite. Je suis certain que la qualité de nos rapports et les longues discussions, jusque tard dans la nuit, ont contribué à la progression rapide de mes recherches. »Aujourd’hui, l’autophagie fait l’objet d’études intensives dans le monde entier. On a découvert que certaines pathologies telles que la maladie de Parkinson sont déclenchées par l’accumulation de protéines anormales résultant d’une perturbation de l’autophagie dans les cellules nerveuses du cerveau. L’élucidation des mécanismes de base de l’autophagie pourrait aboutir à l’identification des causes de maladies ainsi qu’au développement de traitements et de médicaments, et contribuer également à la compréhension des mécanismes du vieillissement et du métabolisme.Le Dr. Ohsumi décrit ainsi son approche : « Depuis le début, mes travaux sont guidés par la volonté d’étudier un sujet auquel personne d’autre ne s’intéressait. Je me suis donné pour mission de mettre en évidence les fonctions fondamentales de la cellule. Je veux poursuivre mes recherches pour expliquer les secrets biologiques de la vie. »Dans l’autophagie de la levure, une membrane commence par se former à l’intérieur de la cellule, puis grandit pour s’enrouler complètement autour des protéines et d’autres composants cytoplasmiques ciblés en vue de la dégradation. La membrane double-couche obtenue est appelée autophagosome. La membrane extérieure peut ensuite fusionner avec la membrane de la vacuole. La membrane intérieure et le contenu de l’autophagosome sont ainsi libérés dans la vacuole, dont la structure est appelée « organisme autophage ». La membrane et le contenu de l’organisme autophage sont finalement désagrégés par des enzymes à l’intérieur de la vacuole. Les matières premières dérivées de cette dégradation peuvent ensuite être renvoyées dans le cytoplasme pour être réutilisées.Image au microscope électronique illustrant le processus autophage de la levureOrganisme autophageComposants cytoplasmiques, organellesMembraneMembraneAutophagosomeOrganisme autophageFusionDégradationVacuoleComposants cytoplasmiques, organellesVacuoleComposants cytoplasmiques, organellesLe Dr. Ohsumi a participé à la cérémonie de remise des prix, qui s’est déroulée à Stockholm le 10 décembre 2016. Son prix Nobel de physiologie ou médecine lui a été remis par Sa Majesté le Roi Charles XVI Gustave de Suède.Le Dr. Ohsumi en compagnie d’autres membres de son laboratoire au Tokyo Institute of Technology. L’atmosphère du laboratoire est très conviviale. La passion et la simplicité du professeur sont communicatives et stimulantes.Le mécanisme autophage de la levureRéutilisation

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