Pour nos Tomodachi Été 2017
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34Pour être honnête, je n’éprouvais aucun intérêt particulier pour le Japon lorsque j’ai choisi le japonais comme matière secondaire à l’université. Je faisais des études d’anglais et je devais choisir entre l’allemand et le japonais comme deuxième langue. Comme j’étudiais à Saint-Pétersbourg, une ville russe proche de l’Europe, je connaissais bien la culture occidentale, et j’ai donc choisi le japonais pour apprendre quelque chose de nouveau. Lorsque j’ai commencé à connaître le Japon, j’ai immédiatement été attirée par sa culture unique.Mon université avait un programme d’échange d’étudiants avec l’Université Kansai Gaidai à Hirakata (Osaka). J’ai été sélectionnée pour ce programme, et je suis arrivée au Japon pour la première fois en 2012. En plus de la langue, j’ai étudié toutes sortes de sujets liés au Japon, tels que la mondialisation et l’art japonais. Tout dans la vie quotidienne était nouveau pour moi, mais ce qui m’a le plus impressionnée, c’est la gentillesse des gens. Par exemple, lorsque je demandais mon chemin dans la rue, les gens faisaient une partie du trajet avec moi pour être sûrs que je ne me perde pas.À ma sortie de l’université, j’espérais obtenir un travail qui soit lié au Japon, et j’ai cherché une occasion de travailler sur place car j’aimais vraiment le pays et les gens. En même temps, comme j’avais compris que la plupart des Japonais ne connaissaient pas grand-chose de la Russie, je voulais un travail qui me permette de leur présenter mon pays. J’ai postulé à un poste de coordinatrice des relations internationales (CIR) dans le cadre du Programme JET, et j’ai commencé à travailler à Asahikawa, Hokkaido, en août 2014.Je travaille pour la division des échanges économiques du département économie et tourisme de la ville d’Asahikawa. J’aime tous les aspects de mon travail, y compris les défis. J’ai la chance d’avoir de très bons collègues, que je peux consulter à chaque fois que j’en ai besoin. Je me sens bien à travailler avec eux car ils me traitent comme n’importe quel autre collègue japonais, pas comme une étrangère. Mon travail inclut la traduction, l’interprétation et de nombreuses autres tâches liées aux relations internationales. Asahikawa a des échanges économiques et culturels très actifs avec la Russie et reçoit de nombreux visiteurs. La ville fête cette année le 50e anniversaire du pacte d’amitié avec Ioujno-Sakhalinsk, et je travaille actuellement sur différents événements commémoratifs. Par exemple, j’ai réalisé les préparatifs pour la participation cette année d’une fanfare de l’école de cadets de Ioujno-Sakhalinsk à la parade musicale Hokkaido Ongaku Daikoshin, qui a lieu à Asahikawa en juin de chaque année. Je sers également de traductrice et de coordinatrice pour des événements annuels tels que l’exposition de produits du Nord de Hokkaido à Ioujno-Sakhalinsk. En outre, j’organise régulièrement des séminaires destinés à présenter le style de vie et la culture russes. Ma classe de cuisine russe a aussi beaucoup de succès, ce qui s’explique sans doute par le fait que les participants peuvent s’initier à la véritable cuisine russe dans cette ville d’Asahikawa où il n’y a aucun restaurant de ce type.Jeter un pont culturel entre le Japon et la RussieMaria SemenovaNée dans la République d’Oudmourtie. Diplômée de la Faculté de langues étrangères de l’Université de pédagogie de l’État russe à Saint-Pétersbourg. Elle aime l’art martial japonais de l’aïkido, le ski alpin et le snowboard, trois sports qu’elle a commencés après son arrivée au Japon. À part Asahikawa, où elle réside maintenant, elle aime Kyoto, dont l’ambiance et l’héritage historique lui rappellent la ville de Saint-Pétersbourg.Série : Le Programme JETMaria Semenova discute avec ses collègues des événements à venir.La cuisine est une bonne façon d’appréhender la culture russe.

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