Pour nos Tomodachi Printemps/Été 2017
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18Les eaux qui bordent la Somalie, dans le golfe d’Aden, où le transit annuel est estimé à quelque 17 000 navires, constituent un goulet d’étranglement naturel pour le transport maritime entre l’Asie de l’Est et l’Europe. Mais depuis 2008 environ, on enregistre dans cette importante voie navigable une forte augmentation du nombre des attaques contre les navires marchands par des pirates en quête de rançon. Parmi les causes de la piraterie figurent l’agitation politique et la pauvreté qui règnent en Somalie. La sécurité du transport maritime, qui joue un rôle primordial dans les échanges internationaux, est cruciale pour le Japon. C’est pour cette raison, et dans le cadre de ses responsabilités internationales, que le Japon déploie depuis 2009 des destroyers et des avions de patrouille des Forces japonaises d’auto-défense (les FAD) chargés d’escorter les navires et d’assurer une surveillance dans le golfe d’Aden. Ces activités sont menées sans tenir compte de la nationalité des navires et, pendant les huit années qui se sont écoulées depuis leur déploiement, les forces japonaises ont escorté quelque 3 900 navires marchands pendant leur traversée de ces eaux.« Depuis 2009 », dit le capitaine Atsushi Minami, qui a commandé la 25e Force de déploiement en surface des FAD pour la lutte contre la piraterie, « le Japon met en service un ou deux destroyers et deux avions de patrouille en mer P-3C, et nous effectuons des missions d’escorte au cours desquelles nous accompagnons les navires marchands qui traversent la région. Les P-3C font des vols de surveillance sur une base quasi quotidienne. Cet engagement fait de nous un maillon essentiel du dispositif de coopération internationale de lutte contre la piraterie. » Pour renforcer encore cette coordination internationale, le Japon participe en outre depuis 2013 à la Combined Task Force 151 (CTF-151), une force d’intervention interarmes regroupant plusieurs nations chargées de mener des opérations de défense dans la zone qui leur est attribuée.Le golfe d’Aden au large des côtes de la Somalie constitue un environnement très hostile, avec des températures qui atteignent 50 °C dans la journée. Dans ces conditions extrêmes, les membres des unités déployées restent constamment en état d’alerte, de façon à être en mesure de répondre sans délai à toute demande d’aide. À l’intérieur des navires sont affichés des messages de remerciement rédigés par des personnes qui ont été protégées ou secourues. Le capitaine Minami observe que ces expressions de gratitude constituent le meilleur stimulant pour motiver les membres de l’équipe lorsqu’ils se préparent à sortir en mission.Grâce à cette campagne internationale, le nombre des incidents de piraterie en mer, qui dépassait les 200 cas par an, a fortement décliné à partir de 2012, pour atteindre récemment un niveau extrêmement bas. Le dispositif de coordination internationale reste toutefois essentiel au maintien de la sécurité maritime dans ces eaux. Comme l’explique le capitaine Minami, « la piraterie n’a pas encore été complètement éradiquée de la région. Je pense que la présence militaire de vaisseaux de guerre battant différents pavillons contribue à dissuader les pirates. La protection de cette importante voie de navigation qui longe le littoral de la Somalie est une mission cruciale pour la stabilité de l’économie de l’Asie de l’Est. Nous poursuivrons nos activités en coopération avec d’autres pays. » Les Forces japonaises d’auto-défense entendent bien continuer de contribuer à la paix et à la stabilité de la communauté internationale.La lutte contre la piraterieLe destroyer japonais Hamagiri et un patrouilleur P-3C en mission d’escorte dans le golfe d’Aden.Restaurer la paix et l’ordre au large des côtes somaliennes et dans le golfe d’Aden [EN]Restoring peace and order off the coast of Somalia and in the Gulf of Aden https://youtu.be/ KEfWH0sRfHs

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