Pour nos Tomodachi Printemps 2017
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8Avec ses réseaux de télécommunication mobile sans fil qui couvrent 99 % de la population, le haut débit mobile japonais atteint un niveau qui figure parmi les plus élevés du monde. On compte dans l’Archipel plus de 140 abonnés à des services mobiles à haut débit par tranches de 100 habitants, ce qui montre bien l’ardeur avec laquelle les Japonais participent à ce marché. Le Japon s’efforce de mettre à profit cet avantage pour se placer à la pointe de l’innovation fondée sur l’informatique. Selon les explications que nous a données le professeur Jun Murai, de la faculté des études environnementales et informatiques de l’Université Keio, « le Japon est un marché unique en son genre, où les exigences des consommateurs en termes de qualité et de sécurité ont entraîné des progrès rapides dans la qualité des produits et des services. L’un des atouts du Japon réside dans la haute précision de sa fabrication, incarnée par l’industrie automobile. Dans le domaine de la technologie de l’information, l’avantage du Japon est à chercher dans son infrastructure en réseau, l’une des plus avancées du monde. Cet environnement constitue un terrain très propice à l’essor de l’internet des choses, qui associe les objets physiques et la technologie de l’information. »Particulièrement symptomatique à cet égard est l’application de l’internet des choses à l’agriculture. Dans ce domaine, des paramètres liés aux conditions de production – tels que la croissance des plantes, l’humidité du sol, la température et l’humidité de l’air ou l’ensoleillement – sont exprimés graphiquement et analysés. Cette façon de procéder génère des gains d’efficacité dans l’application des engrais et des pesticides ainsi que dans les récoltes. Une application à grande échelle de l’internet des choses à l’agriculture pourrait se traduire par un accroissement du revenu des producteurs et susciter de nouvelles vocations professionnelles, avec les effets positifs que cela aurait sur la pénurie de jeunes agriculteurs, qui pose un sévère problème au Japon. L’internet des choses va s’élargir au matériel agricole, dont les exportations alimenteront une expansion du marché extérieur du Japon dans le domaine des technologies agricoles de pointe. L’internet des choses offre de grands espoirs en ce qui concerne la résolution des problèmes alimentaires mondiaux.Le professeur Murai s’intéresse aussi au potentiel de changement que recèle le secteur manufacturier, avec le passage de la production de masse à une production individualisée fondée sur l’essor de la fabrication numérique, dont les imprimantes 3D sont emblématiques. Comme il le remarque, « avec l’accumulation et le partage des connaissances générés par la technologie de l’information, il devient possible pour tout le monde de fabriquer des articles dont la production était jusqu’ici réservée aux entreprises ». L’utilisation des imprimantes 3D progresse au Japon comme ailleurs. On peut citer le cas d’une nouvelle entreprise japonaise spécialisée dans le développement des prothèses électriques du bras, qui a commencé à diffuser en libre accès ses données sur les imprimantes 3D. Outre que cela permettra l’apparition de prothèses électriques du bras beaucoup moins chères qu’avant, les gens seront désormais en mesure de modifier eux-mêmes les plans de fabrication et d’améliorer la fonctionnalité. Cette façon de procéder, qui fait appel à l’intelligence collective plutôt que de confiner la technologie au sein des entreprises, entraînera une amélioration globale du niveau des produits concernés, et peut-être une révolution dans le secteur des prothèses électriques du bras.Le professeur Murai nourrit de grands espoirs quant aux capacités novatrices de la technologie de l’information née au Japon. « Pour jouer un rôle de premier plan dans la quatrième révolution industrielle, dont on attend l’avènement, nous devons, nous dit-il, montrer aux mondes les prouesses technologiques dont nous sommes capables dans divers domaines. Le Japon s’est doté d’un environnement propice à la quête de l’innovation grâce à la coopération entre l’industrie, les universités et l’État, et nous autres membres du monde universitaire, entendons être au premier rang de cette quête. »À la pointe de l’innovation avec la technologie japonaise de l’informationDossier : bâtir demain avec les innovations japonaises d’aujourd’huiNote : Les données pour les États-Unis proviennent d’une estimation.Source : Portail de l’OCDE pour le haut débit1501251007550250JaponFinlandeSuèdeDanemarkÉtats-UnisEstonieAustralieCorée du SudNorvègeIslandeTotal des abonnements (détails indisponibles)Abonnements téléphonie / internetAbonnements internet uniquementJapón146,4139,4124,7123,9122,3116,5116,4109102,3101,8Le nombre d’abonnés à des services mobiles haut débit pour 100 habitants, juin 2016

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