Pour nos Tomodachi Printemps 2017
30/36

30Une vie enrichie par le karatéLorsque Jaco Minnaar parle du karaté, son visage s’éclaire d’un large sourire. Après 38 ans de pratique de ce sport, ce natif de Johannesburg à la voix douce y voit davantage qu’un art martial et lui attribue un potentiel illimité en termes d’épanouissement personnel comme de lien entre les individus.Jaco Minnaar s’est mis au karaté alors qu’il était encore un enfant, sous le coup de la forte impression que lui avaient faite les prouesses des acteurs d’un film d’arts martiaux. Ses parents ont encouragé cette passion naissante et ont inscrit leur fils dans un dojo du voisinage, où il s’est mis à la pratique du karaté Gojukai, une forme qui s’est développée à Okinawa. « Le karaté a une image très positive en Afrique du Sud », nous dit Jaco Minnaar. « Les arts martiaux privilégient la discipline et l’effort. » Au fil des décennies, sa motivation s’est nourrie de ces vertus : « Lorsqu’on arrive à un certain niveau, il y a toujours quelque chose au-delà. On n’a jamais fini d’apprendre. »Aujourd’hui, le karaté Gojukai bénéficie d’une promotion à l’échelle mondiale assurée par l’International Karatedo Gojukai Association (IKGA), basée à Tokyo. Le Gojukai est une branche du Gojuryu, qui est né à Okinawa au début du XXe siècle du mariage entre les arts martiaux traditionnels de cette île et l’école méridionale des arts martiaux chinois active dans la province du Fujian. Jaco Minnaar s’est rendu pour la première fois à Tokyo en 1993, à l’occasion des championnats du monde de l’IKGA. Il a ensuite travaillé pendant plusieurs années dans le secteur financier en Afrique du Sud, mais, comme il nous l’explique, « lors de ma première visite au Japon en 1993, le goût de la culture et, plus généralement parlant, celui du Japon tel que j’ai pu en faire l’expérience, m’ont fortement marqué. Si bien que j’étais vraiment décidé à venir ici et connaître ce pays plus en profondeur. » En 2004, il a pris un emploi comme professeur d’anglais dans le département d’Okayama, dans le cadre du Programme japonais d’échange et d’enseignement (programme JET, voir page 33). Il a ensuite perfectionné ses compétences dans le domaine du recrutement en travaillant pour divers établissements financiers, et il est aujourd’hui vice-président du recrutement pour la branche japonaise de J. P. Morgan.Au nombre des activités que mène Jaco Minnaar en liaison avec le siège mondial de l’IKGA figurent la formation et l’instruction au dojo principal et lors de stages, ainsi que l’accompagnement de groupes venus d’Afrique du Sud visiter le Japon et s’y entraîner. Il participera en outre à la promotion du championnat mondial de l’association qui doit se tenir à Tokyo en 2021.Soucieux d’encourager les Sud-Africains à s’intéresser au Japon, il projette également d’attirer leur attention sur la Coupe du monde de rugby au Japon 2019 et les Jeux olympiques et paralympiques 2020 de Tokyo, à travers les initiatives prises par l’ambassade d’Afrique du Sud en collaboration avec la Chambre de commerce d’Afrique du Sud au Japon (SACCJ). Dans le même temps, en tant que président de la SACCJ, il est pleinement investi, en relation avec l’ambassade, dans tout ce qui concerne la tenue d’événements susceptibles de sensibiliser les Japonais à l’abondance des opportunités d’investissements en Afrique du Sud, notamment dans des secteurs comme le tourisme, les mines et le vin. Il s’attache également à mettre en valeur les possibilités d’investissement au Japon. « En tant que superpuissance économique, le Japon a beaucoup à offrir au reste du monde », proclame-t-il avec enthousiasme.Jaco Minnaar se dit content de la direction que sa vie a prise, avec pour objectifs de continuer de s’améliorer au dojo comme dans son métier, et de transmettre ces valeurs à ses deux enfants. « Le karaté m’a tant donné. C’est ma vie », déclare-t-il. « Il m’a amené au Japon et m’a donné une famille, une carrière et un nouveau pays où je me sens chez moi. À travers le karaté et par d’autres biais, je veux donner à mon tour, là où je peux, et encourager les autres à saisir leur chance et à suivre leurs rêves. »Série : les amis du Japon

元のページ  ../index.html#30

このブックを見る