Pour nos Tomodachi Printemps 2017

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24Dans le cadre de sa politique en faveur de l’innovation et de l’augmentation de la productivité par la diversité, le gouvernement japonais a pris plusieurs initiatives pour accroître la proportion féminine de la population active. De ce fait, la condition des femmes de l’Archipel – traditionnellement considéré comme un pays dominé par les hommes – a fait des progrès en termes de promotion sociale. D’après l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le taux d’activité des femmes de 25 à 64 ans du Japon (71,1 %) a dépassé celui des États-Unis (69,9 %). Mais le « plafond de verre » qui empêche les Japonaises d’accéder à des postes de direction continue à constituer un problème, comme dans bien d’autres pays.Pour faire face à cette situation, les autorités japonaises sont en train de prendre des mesures afin d’augmenter le nombre de femmes occupant un poste de cadre supérieur. Le gouvernement s’est associé au secteur privé en vue de former les futures dirigeantes de l’Archipel. Un Programme d’action pour les cadres au féminin a ainsi été organisé en janvier 2017 par des professeurs de l’école de management Harvard Business School (HBS). Les participantes occupaient des postes clé de cadre dans des entreprises désireuses de contribuer activement à la promotion sociale des femmes. Elles ont reçu une formation sur la réflexion stratégique et la prise de décision, compétences incontournables pour les cadres, et participé à des groupes de discussion qui leur ont permis de nouer des liens personnels entre elles.Miki Kotani a été l’une des bénéficiaires de ce programme. Elle occupe un poste de direction chez Sekisui House, un des plus importants constructeurs de logements de l’Archipel. Au Japon, la plupart des employés de ce secteur sont des hommes. « Quand j’ai été embauchée, il y a 29 ans, la grande majorité des cadres étaient de sexe masculin. » Miki Kotani s’est efforcée de briser le « plafond de verre » en encourageant les femmes occupant des postes de direction par diverses initiatives dont la création de programmes de formation interne et de mesures d’aide pour promouvoir leur participation active, ainsi que l’amélioration des systèmes de récompense. Elle s’attend à ce que « l’interaction et la collaboration entre les cadres féminins de haut niveau du programme HBS entraînent des changements dans le rôle social des Japonaises ».Miki Kotani souhaite vivement l’avènement d’une société où la participation des femmes ira encore plus loin. « J’ai travaillé pendant de nombreuses années à la mise au point de techniques pour le bâtiment et je trouve que, d’une certaine façon, la réforme des entreprises est comparable à une activité de développement. J’aimerais utiliser ce que j’ai appris grâce au programme HBS pour élaborer de nouvelles mesures permettant aux femmes de s’impliquer davantage dans la société. » Miki Kotani regarde résolument vers l’avenir, un avenir où les participantes au programme HBS serviront de modèle à toutes les Japonaises.Un programme intensif pour aider les femmes à briser le « plafond de verre »Pour une société dans laquelle les femmes brillent100806040200(%)15-1920-2425-2930-3435-3940-4445-4950-5455-5960-6465-6920152011199519851975Évolution du taux d’activité des Japonaises : jusqu’en 1995, il était particulièrement faible chez les femmes de 25 à 39 ans, avec une courbe en forme de M. Mais depuis 2011, l’infléchissement de la courbe est nettement moins prononcé.Source : ministère des Affaires intérieures et des CommunicationsMiki KotaniA étudié l’architecture dans une université publique japonaise et obtenu un diplôme d’architecte de première classe ainsi que diverses autres qualifications dans le bâtiment et l’immobilier. Est entrée chez Sekisui House en 1988. A d’abord travaillé en tant que spécialiste des activités de design résidentiel et du développement de logements économes en énergie. Assume depuis avril 2014 la direction du bureau pour la promotion de la diversité et de l’intégration de Sekisui House.Miki Kotani en train d’animer un cours – qu’elle a mis au point et dispense elle-même – avec des étudiantes inscrites à l’université féminine de Sekisui House, qui prépare des candidates à des postes de direction.Taux d’activité des femmes japonaises par tranche d’âge