Pour nos Tomodachi Le Japon en Afrique, édition 2016
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7soutien d’environ 10 milliards de dollars, pour le développement de ses infrastructures. Cela se fera en partie avec la coopération de la Banque africaine de développement.Voyons maintenant les ressources humaines : les futurs cadres dirigeants qui sont venus d’Afrique étudier au Japon dans le cadre de l’Initiative ABE vont bientôt atteindre le nombre de mille. Ce sont les futurs contremaîtres et directeurs d’usines que nous allons désormais former. Ce seront les cadres de terrain. Nous formerons environ 1 500 personnes en trois ans. Il existe au Japon un système d’enseignement supérieur spécialisé dans la formation d’ingénieurs. Nous allons l’introduire en Afrique. Nous voulons générer à l’horizon 2018 un total de 30 000 personnes en mesure de soutenir les bases de la production.Venons-en maintenant au kaizen. Celui-ci permet de rehausser la productivité et de diminuer ainsi le nombre de produits défectueux en faisant appel à la créativité et à l’ingéniosité des personnes qui travaillent sur les lignes de production. Il est basé sur la confiance accordée à chacun des travailleurs pris individuellement. Cette philosophie et cette méthode sont nées au Japon. Le Japon, avec la coopération du NEPAD, va diffuser le kaizen dans l’Afrique entière. Nous visons à améliorer de 30 % la productivité des usines dans lesquelles il sera introduit. Une « Afrique résiliente », c’est une Afrique qui ne se laisse pas dominer par les maladies. Si une crise de santé publique telle que celle causée par le virus Ebola survenait, deux facteurs majeurs sont déterminants : que les pays concernés soient prêts à réagir immédiatement et que la communauté internationale tout entière se mobilise. Le Japon va former en trois ans 20 000 spécialistes et experts en politiques de santé pour faire face aux maladies infectieuses. Le Japon a présenté au sommet du G7 des mesures prises sous forme de contributions tournées vers le domaine de la santé. Parmi elles, la création d’un fonds de plus de 500 millions de dollars destinés au renforcement des systèmes de santé en Afrique et à la lutte contre les maladies infectieuses. Cela devrait permettre de sauver plus de 300 000 vies humaines.Dans tous les cas, la progression de la couverture de santé universelle, la CSU, est à la base de tout. L’objectif est que la population bénéficiant des services de santé de base augmente de 2 millions personne dans les trois ans à venir. Je souhaite également vous dire que nous lançons l’Initiative pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique (l’IFNA). Une « Afrique stable », c’est une Afrique qui apporte la paix, une Afrique pleinement engagée dans l’édification d’un socle de stabilité. C’est au Mozambique, en 1993, la même année que celle du lancement de la TICAD, que les forces d’autodéfense japonaises se sont pour la première fois engagées dans des opérations de maintien de la paix en Afrique. Depuis lors, elles se sont consacrées à un travail de développement humain, rendu possible grâce au capital de confiance qu’elles ont su entretenir. Pour le Japon qui prône un « pacifisme proactif basé sur la coopération internationale », ce sont là des développements dont il ne peut que se réjouir.Une « Afrique stable », c’est aussi une Afrique dont les jeunes ont confiance en eux, une Afrique de l’estime de soi qui se chérit elle-même. Pour que les jeunes développent cette confiance en eux-mêmes et croient en leurs rêves, le Japon va prodiguer des formations professionnelles à 50 000 personnes dans les trois années à venir. Pour une Afrique de la qualité, résiliente et stable, en trois ans, le Japon mettra en œuvre l’autonomisation, autrement dit, la formation de 10 millions de personnes. Si on ajoute à cela les investissements privés, le montant total dépassera 30 milliards de dollars. Ce sont là des investissements qui témoignent de notre foi en l’avenir de l’Afrique et qui permettent la croissance au Japon comme en Afrique. En traversant les mers d’Asie et l’océan Indien pour venir à Nairobi, l’on prend pleinement conscience que le chemin reliant l’Asie à l’Afrique est une voie maritime. Le Japon veut assumer la responsabilité de développer et d’enrichir les relations entre l’océan Pacifique et l’océan Indien, entre l’Asie et l’Afrique, sans aucun recours à la force ni à la coercition, pour en faire un espace privilégiant la liberté, l’état de droit et l’économie de marché. Nous voulons travailler de concert avec tous les Africains pour faire de ces mers qui relient les deux continents des espaces maritimes en paix, régis par des règles. Cet ensemble qui s’étend de l’Asie à l’Afrique, ne voulons-nous pas en faire une artère de croissance et de prospérité ? Afrique et Japon, mettons nos idées en commun et avançons ensemble. L’avenir s’illumine de couleurs emplies de clarté. Il me semble entendre le battement des tambours, tout à la fois ardent et chaleureux. Mes amis africains, continuons de croire dans le potentiel de l’avenir et poursuivons notre marche commune. Je vous remercie.

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