Pour nos Tomodachi Le Japon en Afrique, édition 2016
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6Comme je m’y étais engagé, la TICAD (Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique) est enfin arrivée en Afrique. La TICAD fête ses 23 ans. Elle pose aujourd’hui le pied sur la terre d’Afrique et ouvre un nouveau chapitre des relations entre le Japon et les pays africains. L’Afrique, aujourd’hui, dans sa volonté de devenir d’ici 2063 ce continent, ces pays, avance avec un objectif : l’Agenda 2063. Il n’existe pas d’autre exemple de concept aussi ambitieux. Dans cet immense continent, il n’y a aucun pays membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies. L’Agenda 2063 exige de corriger cet état de fait d’ici à 2023. Vous avez de toute évidence le droit de réclamer à la communauté internationale qu’elle prenne mieux en compte vos revendications. Il faut que l’Afrique dispose d’un pays membre permanent au Conseil de sécurité en 2023 au plus tard. Cette réforme du Conseil de sécurité des Nations unies est bien un objectif qui est commun pour le Japon et l’Afrique. J’en appelle à vous tous pour que nous avancions ensemble dans la voie de sa réalisation.En même temps, l’Afrique n’est pas à l’abri des tragédies. En Afrique, ces dernières années, le virus Ebola a coûté la vie à plus de dix mille personnes. Certains pays souffrent de la stagnation du prix des ressources. Dans d’autres pays, la paix a été brisée. En Afrique, la seule raison d’être d’un problème est qu’il soit résolu. Et le Japon, vivement désireux de résoudre avec vous les problèmes auxquels est confrontée l’Afrique, est un pays qui ne relâchera pas ses efforts. Environ 70 entreprises japonaises ont envoyé des cadres dirigeants pour cette édition de la TICAD. Il y a au sein des entreprises japonaises un souci unique de la qualité. Dans cette Afrique qui se mobilise pour la recherche de la qualité dans la construction de son économie et de sa société, le temps est venu de partager les savoir-faire du Japon et des entreprises japonaises. Je vous annonce la création en tant qu’institution permanente du « Forum économique public-privé nippo-africain ». Des ministres japonais ainsi que des chefs d’organisations économiques et d’entreprises viennent en Afrique tous les trois ans. C’est un forum où la rencontre avec des homologues africains permet d’identifier, du point de vue du monde des affaires, les défis et de les dépasser par une coopération public-privé, afin que les entreprises japonaises et africaines puissent davantage travailler ensemble.Le Japon dispose encore de deux années pour mener à bien les engagements pris voici trois ans à Yokohama. Or, 67 % de ces projets sont aujourd’hui déjà réalisés. Les nouveaux engagements d’aujourd’hui sont destinés à optimiser et à développer les programmes initiés il y a trois ans. Ils ont pour thème « qualité et autonomisation ». Cette année, le Japon a pris en compte les acquis du dernier sommet du G7 qui s’est tenu à Ise-shima. « De la qualité », « résiliente », « stable » : essayons d’appliquer ces trois qualificatifs à l’Afrique. C’est exactement cette vision de l’Afrique que le Japon voudrait faire vivre avec vous.Une « Afrique de la qualité » sera édifiée grâce à ces trois éléments que sont les infrastructures, les ressources humaines et le « kaizen ». Le Japon va apporter à l’Afrique dans les trois ans à venir un Texte intégral : http://www.mofa.go.jp/mofaj/files/000183626.pdfExtraits du discours prononcé le 27 août 2016 à Nairobi, Kenya, lors de la séance d’ouverture de la TICAD VILa vision japonaise du développement de l’Afrique

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