Pour nos Tomodachi Été 2016

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12Aider l’Asie à construire son infrastructureLe Laos, qui compte 6,7 millions d’habitants, connaît un développement spectaculaire, avec un taux moyen de croissance économique estimé à 7,67 % au cours des cinq dernières années. Mais à l’heure actuelle, seuls quelque 20 % de la population ont accès à une eau courante de bonne qualité. Dans les zones rurales, les gens restent tributaires de l’eau des puits, qui n’est pas toujours potable. Le Japon, qui bénéficie d’un des taux de couverture du réseau public d’approvisionnement en eau les plus élevés du monde, et d’un service tout à fait fiable en ce domaine, apporte son soutien à l’amélioration de la distribution de l’eau au Laos. À titre d’exemple, on peut citer la construction de la station d’épuration de Thakhek, achevée en mars 2016, avec une subvention fournie par le Japon au titre de son programme d’aide publique au développement (APD). Outre son aide financière, le Japon apporte depuis des années une assistance élaborée en étroite collaboration avec les autorités locales nippones en charge de son propre service public d’alimentation en eau. Le projet le plus ambitieux en cours, baptisé MaWaSU, a démarré en 2012. Son objectif est de fournir un soutien opérationnel aux 18 entreprises publiques d’approvisionnement en eau (EPAE) actives dans les provinces du Laos. Pour que le projet puisse aboutir en cinq ans, il a été décidé de cibler ce soutien sur trois EPAE, lesquelles assumeront ensuite un rôle de mentor auprès des autres. Le nom complet de cette initiative est « Projet de développement des aptitudes pour améliorer les compétences de gestion des services d’alimentation en eau », et son nom abrégé vient du mot japonais mawasu, qui veut dire « cycle » ou « circuler ». Ces deux noms en deux langues font référence à l’objectif de renforcement de la capacité de gestion opérationnelle des EPAE et à l’application du cycle planifier-faire-inspecter-agir (PFIA).Masahiro Shimomura, un conseiller expert à long terme nommé au Laos par l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), explique en ces termes l’approche particulière adoptée dans le cadre de ce projet : « À la différence des projets où les pays donateurs se contentent de construire une infrastructure de distribution d’eau, MaWaSU se consacre à des activités visant à l’autonomie du développement, pris en charge d’ici cinq à dix ans par les autorités locales. » M. Shimomura a fait rédiger un manuel des opérations par des employés des services locaux de l’eau à partir des conseils fournis par leurs partenaires japonais. Ce travail les a amenés à penser concrètement aux futures opérations et à la gestion de la maintenance. « Une fois le réseau d’eau construit avec une assistance technique et financière venue de l’extérieur », nous explique-t-il, « il est important qu’ils le développent de leur propre initiative. Pour ce faire, il faut une confiance en soi bien enracinée. » Les considérations économiques sont aussi un élément crucial de la gestion des services de distribution d’eau. M. Shimomura a prodigué des conseils sur l’importance de la recherche des fuites et initié les employés à diverses technologies importées du Japon, dont l’analyse du volume de l’approvisionnement en eau. Il a transmis l’état d’esprit requis pour bien tirer parti des technologies et des systèmes en ayant recours à une approche locale adaptée à leurs destinataires.Dans les zones qui ont accès à l’eau courante, les femmes et les enfants n’ont plus à tirer l’eau du puits, et cet allégement de leurs tâches a entraîné une amélioration de leurs conditions de vie. Les experts japonais de la distribution d’eau sont fiers de contribuer à l’extension de la couverture du réseau d’alimentation en eau au Laos et ailleurs, et de participer ainsi à la mise en place d’un monde où l’accès à l’eau potable va de soi.Apporter aux autorités locales chargées de la distribution d’eau une aide conçue pour renforcer leur autonomieAmener l’eau potable dans les maisons des Laotiens

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