Pour nos Tomodachi Automne 2015
20/40

20L’impact d’un ensemble diversifié de petits fabricantsL’arrondissement d’Ota, l’un des 23 arrondissements spéciaux de Tokyo, abrite quelque 3 500 entreprises manufacturières de petite à moyenne taille, actives principalement dans les secteurs des machines et de la transformation des métaux. Ce sont, pour la grande majorité d’entre elles, de petits ateliers employant au maximum neuf salariés, mais beaucoup ont atteint un haut niveau de savoir-faire technologique dans leurs domaines de spécialisation. À mesure que raccourcit le cycle de vie de divers produits comme les appareils liés aux technologies de l’information, les grands fabricants, qui se voient contraints d’accélérer leurs processus de développement, cherchent des partenaires parmi les petits ateliers de ce genre, qui offrent le double avantage de l’excellence technologique et de la rapidité des délais d’exécution.Afin qu’Ota reste à la pointe de la fabrication d’avant-garde, les autorités municipales se sont donné pour objectif d’y regrouper des entreprises dotées des meilleures technologies. À cette fin, la mairie accorde un soutien substantiel à des firmes japonaises comme étrangères désireuses d’ouvrir des installations de production ou de recherche dans ses murs.Emblématique de ce soutien est l’Ota Techno Core, ouvert en 2012 sur un site en bord de rivière face à l’aéroport de Haneda. La mairie loue cet « appartement usine » à la société singapourienne qui en est propriétaire et sous-loue des espaces à des petites entreprises prometteuses. L’installation, qui comporte quatre niveaux donnant sur un bel extérieur, abrite aujourd’hui 17 firmes.Au nombre des occupants des lieux figure la société Climb Works, un producteur de composants prototypes pour la construction automobile et l’électronique. Climb Works, qui s’est spécialisé dans la transformation des métaux difficiles à couper, tels que le titane et le magnésium, sort chaque année plus de 10 000 pièces uniques en leur genre. Fondée à Ota en 1990, la société compte désormais 55 employés et enregistre un chiffre de vente annuel d’un milliard de yens (8 millions de dollars). Seiji Yamaguchi, son fondateur et président, a développé l’entreprise en étroite coopération avec son épouse, Minako, qui occupe les fonctions de directrice générale et supervise le calendrier de l’exécution et de la livraison des commandes.Seiji Yamaguchi remarque que les petites firmes manufacturières d’Ota s’appuient sur de solides réseaux latéraux, ce qui leur ouvre des possibilités auxquelles elles n’auraient pas accès autrement. Un jour, Climb Works s’est vu demander par un grand constructeur automobile de lui livrer sur-le-champ des petites pièces métalliques pour la fabrication desquelles l’entreprise ne disposait pas des matériaux adéquats. Bien embarrassé, Seiji Yamaguchi demanda à quelqu’un de sa connaissance s’il avait une idée. Cette personne, propriétaire d’un atelier, est allée faire un tour à la quincaillerie du coin, a choisi quelques vis très ordinaires à partir desquelles elle s’est arrangée pour fabriquer les pièces demandées – deux heures après l’arrivée de la commande. Il ne restait plus qu’à emmener les pièces à l’aéroport voisin de Haneda pour les expédier par avion au site d’essai du constructeur.Seiji Yamaguchi nous explique que les connexions multilatérales entre firmes fonctionnent à plein régime à l’Ota Techno Core, où il est courant que les entreprises installées sur place s’échangent des commandes. Dans le même temps, Climb Works a ouvert deux bureaux de vente aux États-Unis l’an dernier. Tout en maintenant leurs liens mutuels traditionnels, ce petit fabricant d’Ota et d’autres comme lui mettent à profit la proximité de l’aéroport de Haneda pour développer aussi des relations d’affaires à une échelle internationale.De simples ateliers s’attaquent aux marchés mondiaux

元のページ 

10秒後に元のページに移動します

※このページを正しく表示するにはFlashPlayer10.2以上が必要です