Pour nos Tomodachi Automne 2015
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15d’énergie thermique par combustion du charbon, où l’Asie se distingue tout particulièrement.Mais notre soif d’innovation ne se limitera pas à l’énergie et aux soins médicaux. Les réseaux ferrés à grande vitesse, sûrs et hautement fiables comme ils le sont, ont la capacité de remodeler de façon spectaculaire les flux de personnes et de biens. Et les systèmes perfectionnés de traitement des eaux améliorent grandement les conditions de vie.Oui, l’innovation est la matrice de notre avenir. Le Japon est avide de partager avec le reste du monde le genre de technologies et de systèmes où l’innovation est en perpétuelle évolution. Pour enraciner solidement en Asie un état d’esprit favorable à la sélection de projets novateurs, le Japon est également déterminé à jouer un rôle majeur dans le domaine financier. Nous allons mettre sur pied, par le truchement de la Banque japonaise pour la coopération internationale (JBIC), un nouveau mécanisme destiné au financement de projets ayant un profil de risque relativement élevé. La JBIC va s’investir sans réserve dans les risques de profit à court terme, quitte à se démarquer de l’habitude consistant à demander des garanties aux gouvernements locaux. Nous avons l’intention de recourir résolument à ce genre de financement pour répandre une infrastructure performante et innovante dans l’Asie tout entière, en adoptant une perspective à long terme. Toutefois, une demande d’une telle ampleur ne peut pas être satisfaite par le recours exclusif aux fonds publics. C’est précisément pour répondre à une demande aussi colossale que nous devons concevoir un dispositif permettant d’augmenter l’afflux en Asie d’une grande diversité de fonds en provenance du secteur privé.Dans le cadre de cette nouvelle initiative, le Japon, en collaboration avec la BAD (Banque asiatique de développement), va fournir à l’Asie un financement à hauteur de 110 milliards de dollars – soit 13 000 milliards de yens – sur cinq ans pour les projets d’infrastructure innovants.Le modèle d’intégration économique que nous voulons mettre en place doit déborder de la vitalité du secteur privé, axée sur la promotion de toutes sortes d’innovations. L’excès d’activité du secteur public ne doit pas prendre le pas sur la diversité des idées du secteur privé. Le marché que nous allons créer ne doit pas être du genre où « l’argent sale chasse le propre », autrement dit où la contrefaçon et le piratage des produits supplantent les technologies de pointe, parce que nous, Asiatiques, respectons et encourageons l’innovation sur notre sol. Nous devons réaliser notre objectif commun de création d’une zone économique dynamique où les produits et les services de meilleure qualité sont appréciés à leur juste valeur, une zone propice à l’innovation permanente.L’heure n’est-elle pas venue de nous atteler en Asie à la création d’un marché équitable et viable, qui ne soit pas à la merci des attentes arbitraires de quelque pays que ce soit ?Cette année est aussi celle du 70e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. De concert avec le sentiment de profond remords que lui inspire cette guerre, le Japon n’a cessé de se dire à lui-même tout au long de l’après-guerre qu’il devait œuvrer de toutes ses forces en faveur de la paix et de la prospérité en Asie.Créer de la qualité. Tel est le mode de fonctionnement du Japon. L’assistance qu’il offre n’est pas unilatérale. Les Japonais vivent sous le même toit que les ingénieurs locaux, et les uns et les autres pensent et vont de l’avant tous ensemble. Plutôt que de nous contenter d’amener les technologies japonaises dans un pays, nous aidons les gens à progresser sur place et veillons au bon ancrage des technologies. C’est ainsi que fonctionne le Japon.L’Asie, avec la croissance dynamique qu’elle connaît aujourd’hui, n’est plus bénéficiaire d’aide. Elle est en vérité notre partenaire pour la croissance. Dans cette Asie-là, notre partenariat s’étend aussi à la génération d’innovation. C’est exactement pour cette raison que je pense que le mode de fonctionnement japonais n’a jamais été aussi bien adapté qu’aujourd’hui aux pays asiatiques. Nous créons de la qualité. Nous réfléchissons et allons de l’avant de concert avec les populations de l’Asie.Partant de là, je suis tout à fait sûr que nous serons en mesure de créer de merveilleuses innovations, qui nous permettront d’être à la hauteur de tous les défis auxquels l’Asie est susceptible de se trouver confrontée sur le chemin qui s’ouvre devant elle.Il n’existe qu’un seul mot d’ordre pour modeler l’avenir de l’Asie : « innover ». Ceci étant, le Japon est disposé à n’épargner aucun effort.

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