Pour nos Tomodachi Printemps 2015
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34Le Programme JET : une excellente façon d’apprendre à connaître le JaponDécouvrir des valeurs communes et nouer des amitiés à toute épreuveJ’ai commencé à m’intéresser au Japon dès 1981, après ma première année à l’Université Cornell de New York, quand j’ai lu le livre d’Ezra Vogel intitulé Japan as Number One : Lessons for America (Le Japon médaille d’or : leçons pour l’Amérique et l’Europe).Peu après, je me suis mis à pratiquer le shôrinji kenpô, un art martial japonais, et je me suis senti encore plus attiré par l’Archipel. J’ai réalisé que, pour un Américain, l’Asie, y compris le Japon, était non seulement une piste hors des sentiers battus mais aussi la partie du monde où se trouvait l’avenir. J’ai donc entrepris d’apprendre la langue japonaise.La première fois que je suis allé au Japon, c’est en 1985, dans le cadre du programme MEF (Monbusho* English Fellow) du ministère de l’Éducation, des Sciences et de la Culture japonais. Je suis devenu professeur assistant d’anglais (AET) dans le département de Gifu, et pendant les deux premières années de mon séjour, je me suis rendu dans un grand nombre de collèges et de lycées.Je voulais donner envie à mes élèves de parler l’anglais et de s’intéresser au reste du monde. J’avais l’impression d’être une sorte d’ambassadeur chargé d’élargir le champ de leurs rêves. J’ai aussi participé à des programmes de formation destinés aux enseignants afin de permettre à mes collègues japonais d’utiliser plus facilement la langue anglaise comme outil de communication.Au cours de ma troisième année au Japon, en 1988, le MEF a été remplacé par le Programme japonais d’échange et d’enseignement (JET) et j’ai été, à ma grande fierté, l’un des premiers à y participer. On m’a confié le poste de coordinateur des relations internationales (CIR) de Gifu, qui couvrait non seulement le département et les autorités locales mais aussi la population et les entreprises.L’année 1988 a également coïncidé avec l’exposition Gifu-Chubu Future Expo (Expo 88) où j’ai été impliqué dans l’organisation de plusieurs manifestations. Les relations que j’ai nouées à cette occasion se sont avérées un véritable atout par la suite.Ce qui m’a le plus séduit dans le programme JET, c’est que c’était le meilleur moyen de m’immerger dans la culture japonaise comme je le souhaitais. L’expérience accumulée en tant que professeur assistant d’anglais et coordinateur des relations internationales au sein du JET a joué – et joue encore – un rôle déterminant dans ma vie.C’est ainsi que j’ai découvert qu’en tant qu’Américain j’avais un grand nombre de valeurs communes avec les Japonais – entre autres l’engagement, les relations solides, la bonne santé, l’autonomie et la recherche de la qualité –, même si nous ne parlions pas la même langue.Les connaissances acquises au Japon m’ont beaucoup servi quand j’ai voulu me lancer dans les affaires. À l’heure actuelle, je suis président-directeur général d’une entreprise de vente en ligne et de télé-achat qui commercialise des produits avec l’objectif d’« améliorer le mode de vie de chacun, partout dans le monde », qui rencontre un grand succès. Nos activités s’étendent non seulement au Japon mais aussi à l’Asie où nous vendons des marques d’origine japonaise. Celles-ci ont beaucoup de succès en dehors de l’Archipel parce que les produits appréciés par les Japonais passent pour être synonymes de qualité. La recherche de la qualité est une tendance universelle quelle que soit la langue que l’on parle.Le programme JET a transformé ma vie. Je conseille à ceux qui veulent suivre la même voie que moi et postuler auprès du JET d’aller au Japon avec le désir de partager et de découvrir. Ils auront ainsi l’occasion de rencontrer des gens étonnants, d’apprendre quantité de choses et de nouer de solides amitiés dans leur métier comme dans leur vie.Président-directeur général de l’entreprise Shop Japan. Homme d’affaires et philanthrope, originaire de New York. Marié et père de famille, Harry Hill est aussi un pratiquant accompli d’arts martiaux et l’un des tout premiers participants du Programme japonais d’échange et d’enseignement (JET). Il a partagé sa vie et sa carrière entre les États-Unis et le Japon. Partout où il est passé, il a suscité le respect et les plus vifs éloges.Harry A. Hill* Actuellement Monbukagakusho, le ministère de l'Éducation, de la Culture, des Sports, des Sciences et de la Technologie

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