Pour nos Tomodachi Printemps 2015
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Un nettoyage du littoral assuré par des amoureux de la mer : la lutte contre les déchets échoués sur les côtes japonaisesDans une petite ville du littoral de la mer du Japon, un groupe de bénévoles dirigé par une femme s’emploie activement à nettoyer le rivage. Nous avons observé de près les efforts de ces amoureux de la mer qui vivent dans la région du Hokuriku.La mer rejette souvent des débris sur une plage située dans une baie orientée nord-ouest, et très fréquentée en été. La femme qui est responsable des opérations de nettoyage nous a donné un aperçu des trouvailles qu’on y fait.Les détritus laissés par la mer sur le littoral sont le plus souvent constitués d’équipements de pêche, de bouteilles en plastique et de bidons en polyéthylène. On y découvre parfois aussi du matériel médical, notamment des seringues. Plus de la moitié de ces déchets ne proviennent pas de l’Archipel et ils comportent pour la plupart des inscriptions en coréen. Chose encore plus surprenante, il arrive que l’on trouve en même temps plusieurs objets identiques, ce qui permet de supposer qu’ils ont été jetés à la mer de façon délibérée et systématique. Le matériel médical et les bidons en polyéthylène contiennent des restes de substances extrêmement dangereuses, par exemple de la soude caustique. Si bien que lorsque les bénévoles nettoient une plage, ils doivent veiller à tenir les enfants soigneusement à l’écart.Les personnes qui jettent de tels produits à la mer ne se demandent même pas où les courants vont les déposer. La responsable de l’équipe de nettoyage du littoral précise : « Autrefois, les déchets déversés dans la mer finissaient par se décomposer naturellement parce qu’ils provenaient de matériaux organiques biodégradables, comme la paille ou le bois. Mais depuis un certain temps, on trouve de plus en plus de matières synthétiques qui, loin de se dégrader, restent à la surface de l’eau en suivant les courants. Je crois que les gens n’ont pas encore pris conscience de l’importance de ce phénomène. C’est pourquoi nous adressons le message suivant aux Coréens : “Ne jetez pas de déchets dans la mer ! Ne polluez pas la mer !” »La femme qui dirige le groupe de nettoyage des plages ajoute : « Il y a quelque temps, j’ai appris que des détritus en provenance du Japon avaient été rejetés par l’océan sur le littoral d’Hawaï. Je dois dire que j’en ai éprouvé de la honte. Si les gens qui déversent des déchets dans la mer réalisaient que ceux-ci vont causer des problèmes ailleurs, loin de chez eux, et qu’ils regrettaient leur comportement, les choses pourraient peut-être s’améliorer. »L’équipe de bénévoles se compose d’une trentaine de personnes. Elle effectue des opérations de nettoyage du littoral une fois par mois avec le soutien des autorités locales qui prennent en charge gratuitement les détritus récupérés. Elle contribue aussi à la formation des plus jeunes au respect de l’environnement en incitant les parents à ramasser les déchets en compagnie de leurs enfants, notamment pendant les vacances d’été et après une fête.Les débris transportés par les courants de la mer du Japon viennent s’échouer sur les côtes du Hokuriku et en particulier dans la baie ouverte au nord-ouest où des bénévoles viennent régulièrement les ramasser. Et il en arrive toujours davantage, en dépit de leurs efforts. Au point que certains membres du groupe parlent d’une tâche « sans fin ». Mais ils n’en continuent pas moins leur travail parce qu’ils sont convaincus qu’« en persévérant, ils arriveront, en fin de compte, à venir totalement à bout des déchets ».Le littoral du Hokuriku est en partie protégé grâce aux efforts soutenus d’un groupe d’amoureux de la mer. Les gens qui se débarrassent de leurs déchets dans la mer doivent prendre conscience de la portée de leur geste et des conséquences de ce type de pollution sur l’environnement marin. Depuis quelque temps, un mouvement en faveur du remplacement de l’appellation « mer du Japon » par celle de « mer de l’Est » fait son chemin aux États-Unis. C’est une question à laquelle il faut certes réfléchir avec la plus grande attention. Mais si l’on s’intéresse vraiment à la mer du Japon, ne vaudrait-il pas mieux se préoccuper de la protéger contre la pollution plutôt que de vouloir changer son nom ? Les mers et les océans vont bien au-delà des frontières nationales. Tous ceux qui jouissent de leurs bienfaits doivent les considérer comme un tout, quel que soit le côté du littoral où ils vivent, et faire en sorte de s’unir pour sauvegarder l’environnement marin.14Changer le nom de la mer du Japon ou la protéger contre la pollution par les déchets ?https://www.youtube.com/watch?v=ac58ARaacAM« Sea of Japan » — A globally established name (« La mer du Japon », un nom dont l’usage est mondialement établi)Article initialement paru en anglais dans We are Tomodachi Womenomics Edition 2014, le 1er septembre 2014.

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