Pour nos Tomodachi Printemps 2015
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12Il existe un livre intitulé Profiles in Courage (Portraits d’hommes courageux). Il est traduit en japonais, et j’en recommande chaudement la lecture, notamment aux jeunes étudiants présents dans le public. C’est un livre de JFK, l’homme à qui nous rendons hommage aujourd’hui. Il l’a écrit alors qu’il était sénateur, avant que le « flambeau » ne lui soit remis en tant que président, et il y parle du courage déployé par huit de ses prédécesseurs au Sénat. Le « courage », nous dit-il, est « la grâce sous la pression », définition que je trouve tout à fait remarquable. Au moment de nous pencher sur l’héritage de JFK, la première chose dont nous devons nous souvenir, c’est son talent de leader, empreint de grâce et de noblesse, associé au cran qu’il faut pour exercer le pouvoir sans jamais céder à la pression. On se souviendra en particulier de la crise des missiles à Cuba, où la décision prise en solitaire par le président Kennedy a sauvé le monde de la menace d’une guerre nucléaire, et permis à l’humanité de continuer de vivre comme nous le faisons. « La grâce sous la pression ». Suivre le chemin qu’on croit juste, quelle que soit la pression qui pèse sur nous... Il existe une phrase de Mencius que je cite souvent et qui véhicule précisément la même idée. JFK disait aussi que c’est exactement là que réside le courage pour un politicien. Nous autres Japonais avons bien vu que l’aptitude à mener les hommes habitait ce jeune et vigoureux président. Je pense que c’est resté gravé dans notre esprit et que nous continuons de le voir aujourd’hui encore, de même que sa voix résonne toujours dans notre esprit. C’est bien en septembre 1962, n’est-ce pas, qu’il a dit, avec sa voix un peu haut placée mais profondément pénétrante : « Nous avons décidé d’aller sur la lune. Nous avons décidé d’aller sur la lune au cours de cette décennie, [...] non pas parce que [c’est] facile, mais parce que [c’est] difficile. »Le second legs qu’il a laissé, c’est la démonstration à la face du monde entier de la puissance du rêve. De fait, les États-Unis ont réussi à envoyer des hommes sur la lune en 1969, exactement comme JFK l’avait promis. À l’époque, j’étais un jeune garçon qui avait ses propres rêves – naturellement, j’ai moi aussi connu cette période dans ma vie –, mais ce n’était pas seulement une coïncidence. À l’époque, le Japon fonçait aussi vite qu’il le pouvait sur le chemin de la croissance, et la tenue des Jeux Les trois legs de JFK vus du JaponExtraits du discours prononcé par le Premier ministre Shinzo Abe le 18 mars 2015 à Tokyo.Au symposium « Le flambeau est passé : l’héritage de JFK aujourd’hui », organisé conjointement par l’Université Waseda et la John F. Kennedy Library FoundationIntégralité du texte : http://japan.kantei.go.jp/97_abe/statement/201503/jfksymposium.html

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