Pour nos Tomodachi Printemps / Été 2019
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Gauche : Le Dr Jun Okamoto, professeur adjoint (gauche) et le professeur Yoshihiro Muragaki (droite) de la faculté de chirurgie robotisée de l’université médicale féminine de Tokyo. Sommité en neurochirurgie, le professeur Muragaki est un expert mondial des sciences médicales de pointe. Le Dr Okamoto a quant à lui développé l’iArmS, un robot d’aide à la chirurgie.Droite : Le Dr Hideki Okuda, directeur général du département des activités médicales de DENSO CORPORATION. Après une longue expérience dans l’industrie automobile, il est désormais impliqué dans la recherche robotique à vocation médicale. Il est titulaire d’un doctorat en médecine de l’université médicale féminine de Tokyo. Des écrans 4K à ultra-haute défi nition affi chent les informations détaillées provenant de divers appareils médicaux qui se trouvent dans le bloc équipé du SCOT. L’écran de navigation chirurgicale, ainsi que l’électrocardiogramme et d’autres données physiologiques, peuvent être partagés à distance avec d’autres établissements médicaux.générées pendant l’intervention sontsynchronisées et peuvent être partagéesen temps réel via un réseau avec leposte de stratégie chirurgicale, rendantainsi possible un diagnostic par desmédecins tiers. Ce système est compatibleavec la télémédecine, permettant à unpraticien en début de carrière depratiquer des interventions chirurgicalescomplexes sous la supervision d’un confrère expérimenté. La plateforme permettant de connecter tous les appareils est l’interface OPeLiNK®, surnommée le « cerveau » du SCOT. La technologie aucœur d’OPeLiNK se nomme ORiN (Open Resource interface for the Network), un intergiciel industriel actuellement utilisé dans les usinesintelligentes à travers le monde. DENSO CORPORATION, un fabricant de composants automobiles réputé au Japon, et l’équipe du professeur Muragaki sont à l’origine du dévelop-pement du SCOT. Jun Okamoto, titulaire d’un doctorat en ingénierie et membre de l’équipe, explique : « La navigation chirurgicale ressemble àla navigation automobile, puisqu’elleindique un point précis dans le corpsdu patient opéré. Ce système fonctionneaussi comme la boîte noire d’un avion :il enregistre tous les détails, par exemple le trajet du bistouri électriqueutilisé par le chirurgien, et les affichesur l’écran pour permettre un suivitrès précis pendant et après l’opération.Les informations qui n’étaient accessiblesqu’aux chirurgiens expérimentés sont converties en données accessiblesaux autres praticiens. » Un autre membre de l’équipe de développement, Hideki Okuda, le directeur général du département des activités médicales de DENSO CORPORATION, décrit la façon dontson entreprise, en tant que constructeurautomobile, s’est lancée dans le domaine de la médecine de pointe.« Dans l’automobile, la sécurité et la vie humaine importent plus que tout. En ce sens, l’industrie automobile japonaise, extrêmement pointilleuse en matière de sécurité et de fiabilité, est à même de concevoir des solutionsmédicales destinées, elles aussi, à sauver des vies. D’ailleurs, l’industrieautomobile est en train d’élargir le concept de véhicule, en le faisant passer d’un outil de mobilité à unservice fonctionnant avec des applica-tions. La médecine suit le même processus d’évolution. Nous sommes entrés dans une nouvelle ère grâce à l’Internet des objets. Bientôt, toutes les données chirurgicales traitées par le SCOT seront stockées dans une base de données OPeLiNK. Nous avons également commencé à développer un service sur Internet qui mettra à la disposition des étudiants en médecine du Japon et du monde entierles vidéos des interventions réalisées par de grands chirurgiens japonais. À partir du moment où une grande quantité de données peut être stockée et accessible, c’est l’IA qui entre en jeu,et le SCOT a déjà franchi les premiers obstacles. » Maintenant qu’il est équipé d’OPeLiNK, la plateforme la plus performante créée jusqu’ici, le SCOT devrait devenir la référence mondiale. 21

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