Pour nos Tomodachi Printemps 2019
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Nous devons encourager toujours plus l’innovation de rupture avant qu’il ne soit trop tard. Mesdames et Messieurs, le CO2 pourrait bien être la meilleure ressource à notre disposition, et la plus économique. Il y a aussi la photosynthèse artificielle, un domaine dans lequel un scientifique japonais, Akira Fujishima, a fait une découverte majeure, celle de la photocatalyse. Une ancienne technique de méthanisation fait l’objet d’un regain d’intérêt pour éliminer le CO2. Il est désormais temps de penser à la capture ET à l’utilisation du carbone (CUC). L’hydrogène, à la fois comme source primaire, et surtout comme vecteur d’énergie, doit devenir moins coûteux à produire et plus abordable. Mon gouvernement prévoit de réduire le coût de production de l’hydrogène d’au moins 90 pour cent d’ici 2050, pour le rendre moins cher que le gaz naturel. Nous inviterons au Japon les meilleurs experts en sciences et technologies des pays membres du G20 afin d’unir nos forces et d’accélérer l’innovation. J’ai également le plaisir de vous annoncer que mon gouvernement a été le premier à publier un document d’orientation en décembre dernier, en collaboration avec la TCFD, la task force sur la transparence des risques financiers liés au climat. Les investissements conformes aux critères ESG dans le monde ont augmenté plus de 9 milliards de dollars ces cinq dernières années. C’est une somme importante, mais nous devons investir encore davantage dans l’innovation verte. Les orientations que nous avons définies inciteront davantage d’entreprises à investir encore plus dans les innovations de rupture. Il faut le dire : dépenser de l’argent pour préserver la nature et les océans pouvait autrefois sembler trop coûteux, mais aujourd’hui cela génère de la croissance. Décarbonation et rentabilité ne sont pas incompatibles. En tant que décideurs, il est de notre responsabilité de faire avancer les choses. J’aurai l’occasion d’insister sur ce point cette année à Osaka. Au plus profond de l’océan Pacifique, nous avons découvert une situation dramatique. Les puces de mer qui vivent au fond de l’océan présentent des concentrations très élevées de concentrations PCB toxiques. Les microplastiques pourraient en être la cause. À Osaka, je voudrais que tous prennent conscience de la nécessité d’un engagement mondial, non pas pour augmenter, mais pour réduire les plastiques qui polluent les mers. Il n’est absolument pas nécessaire pour cela de limiter notre activité économique. Encore une fois, c’est l’innovation qui compte. Dans ce but, je vous propose de lancer à Osaka une initiative à l’échelle planétaire. Mon troisième et dernier point concerne l’engagement du Japon. Notre pays entend en effet préserver, mais aussi améliorer l’ordre international, qui se doit d’être libre, ouvert et fondé sur des règles. Mesdames, Messieurs, je suis aujourd’hui heureux et fier de vous annoncer que le 30 décembre 2018, NOUS AVONS ENFIN MIS EN ŒUVRE LE TPP11. Et je suis tout aussi fier de vous annoncer que le 1er février 2019, autant dire demain, l’accord de partenariat économique UE-Japon ENTRERA EN VIGUEUR. Le monde entier devrait bénéficier des économies et rendements d’échelle générés par ces deux gigantesques accords. Mesdames et Messieurs, je vous appelle à raviver la confiance dans le système commercial international. Ce système devrait être juste, transparent et apte à protéger le DPI, ainsi que le commerce électronique et les marchés publics. Le TPP11 et l’APE UE-Japon visent tous deux à atteindre ces objectifs. Commençons dès maintenant. Les États-Unis, l’Europe et le Japon doivent unir leurs forces pour faciliter le changement au sein de l’OMC, en particulier les modalités de subventions gouvernementales. Le processus d’Osaka, cela va sans dire, permettra de renforcer le rôle de l’OMC à l’ère de l’économie fondée sur les données. Mesdames et Messieurs, j’ai dit plus tôt que, pour générer de la croissance, rien n’était plus important que l’espoir. L’espoir consiste à se réjouir du lendemain, de l’année prochaine, de l’année suivante et des dix ou vingt années à venir. Aujourd’hui, la chance sourit à mon pays. Les manifestations que nous accueillerons au cours de la prochaine décennie commencent dès cette année avec le G20 et la Coupe du monde de rugby. Elles se poursuivront avec les Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo 2020 et l’Exposition universelle de 2025 à Osaka-Kansai. Cette année, pour la première fois depuis 200 ans, sa Majesté l’empereur du Japon va abdiquer, et un nouvel empereur va monter sur le trône. Nous sommes à l’aube d’une ère nouvelle. Le Japon, renforcé et redynamisé, continuera de contribuer, avec votre soutien, à la paix et à la croissance mondiales par son ouverture, sa démocratie et son respect des lois. 5Le Japon, garant de l’ordre internationalUne ère nouvelle commence pour le Japon

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