Pour nos Tomodachi Printemps 2019
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KazukoKumonDiplômée de la faculté de médecine de l’université de Hokkaido. Après avoir exercé six ans en tant que pédiatre, elle s’est lancée dans l’aide médicale humanitaire en 2001 en Sierra Leone et au Cambodge, puis au Kenya en 2002. En 2015, elle a créé le Garden of Siloam (du nom de la source dont Jésus Christ puisa l’eau pour guérir un aveugle) dans la banlieue de Nairobi.En haut : une maman et son enfant profitent d’une excursion à cheval organisée par le « Jardin ». En bas : Les enfants se régalent avec le sourire pendant un concours de dégustation de pastèque.Face à l’épreuve que représente l’éducation d’un enfant handicapé, le « Jardin » tend également la main aux familles.solutions proposées par les méthodes de soin classiques (le « massage anti-paralysie cérébrale » par exemple), mais qu’ils « observent et se tournent vers les soins dont l’enfant et les familles ont véritablement besoin. » Le personnel, peu habitué à ce genre de formation, était d’abord perdu, mais avec le recul, après deux années d’activité depuis l’ouverture du « Jardin », Basilisa, une employée, se rend à l’évidence : « La façon dont nous travaillons ici est beaucoup plus efficace. » Mme Kumon poursuit : « En recevant un traitement et une éducation adaptés, la plupart de ces enfants sont désormais capables d’utiliser le potentiel avec lequel ils sont nés. S’il y a bien une chose que je puisse faire en tant que Japonaise, c’est de déployer des moyens concrets, empiriques, pour montrer aux Kenyans de quoi ces enfants sont vraiment capables, et quelle société nous sommes en mesure de créer. » Au Japon, les familles avec enfants handicapés favorisent la solidarité pour garantir de meilleurs droits aux prestations sociales et à l’éducation. « Comme il y a encore aujourd’hui beaucoup de familles qui dépensent toute leur énergie à élever leurs enfants handicapés, je pense que la première étape est de créer des lieux comme le Garden of Siloam où l’on puisse se réunir et partager des moments de sérénité. Je souhaite aussi que notre action aide les familles à s’autonomiser pour qu’elles puissent, à leur tour, s’unir pour demander de meilleures prestations sociales. » En attendant, c’est avec un sourire aussi grand que celui des petits que Kazuko Kumon accueille aujourd’hui ses protégés au « Jardin », poursuivant ses efforts quotidiens pour faire évoluer les soins destinés aux enfants présentant des besoins spéciaux. 25

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