Pour nos Tomodachi Automne 2018
9/40

9 Tous les pays doivent s’engager avec la même urgence. Certains continuent à augmenter leurs émissions de gaz à effet de serre, émettant plus de deux milliards de tonnes par an, selon l’Agence internationale de l’énergie. Tous les pays doivent concrétiser leurs engagements. Les pays développés doivent apporter leur soutien aux pays en développement afin que ceux-ci puissent faire face à leurs obligations. Dans le cadre de leur stratégie à long terme, les gouvernements doivent encourager l’innovation pour stimuler la croissance et développer le champ des idées novatrices. Aucune alternative ne doit être écartée. Un des objectifs du Japon est la création de batteries à très haute capacité de stockage, pour décentraliser et numériser encore davantage les systèmes de contrôle automatisé de l’énergie, et évoluer vers une société fonctionnant grâce à l’énergie de l’hydrogène. Les pays doivent également classer la compétitivité des entreprises en fonction de leur développement et de leur diffusion des technologies d’avenir. C’est une mesure qui les encouragera à investir à long terme. Cette dynamique est déjà à l’œuvre dans le secteur privé. Le nombre d’entreprises actives dans des domaines tels que la l’environnement, protection de l’investissement et de social gouvernance ou encore l’émission d’obligations vertes, connaît une augmentation spectaculaire. Le Fonds d’investissement des régimes retraite du gouvernement de japonais en fait partie. Les investisseurs exigent aujourd’hui des entreprises qu’elles analysent les enjeux environnementaux et jouent la transparence sur les opportunités comme sur les risques potentiels. Nous devons aussi concentrer nos efforts sur la réduction des émissions provenant des infrastructures. Au Japon, notre réseau ferroviaire à grande vitesse, le shinkansen, évite la congestion et améliore le bilan énergétique global des transports dans tout le pays. Nous avons également fixé à nos constructeurs automobiles l’objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 80 pour cent par véhicule produit d’ici l’année 2050 pour atteindre “zéro émission du puits à la roue”. Nous devons simultanément stimuler la croissance économique et réduire l’utilisation des énergies fossiles. Cela signifie réduire les coûts et améliorer la fiabilité des énergies renouvelables. Au Japon, le volume d’électricité produite à partir de sources renouvelables a été multiplié par 2,5 ces quatre dernières années. Le Japon accueillera la première réunion ministérielle mondiale dédiée à l’énergie hydrogène. Nous ne pouvons négliger non plus la production d’une énergie nucléaire sûre, ni le contrôle des émissions de méthane et d’hydrofluorocarbures. Les industriels qui émettent d’importantes quantités de gaz à effet de serre doivent être encouragés à moderniser leurs méthodes de production. Les nations doivent mettre fi n à la production excessive d’acier, qui entraine des émissions massives de ces gaz et déséquilibre les marchés. Enfi n, nous devons miser sur le traitement des données et les progrès dans le secteur des communications pour accélérer le cycle de l’innovation. Investir dans la transition énergétique et l’économie du partage garantira la croissance économique et réduira signifi cativement les gaz à effet de serre. Remédier changement climatique, à la pollution marine et aux risques de catastrophe sont les conditions indispensables à la réalisation des Objectifs de développement fixés par l’ONU. Le Japon présidera la réunion du G20 l’année prochaine, dédiée au cycle vertueux de la protection de l’environnement et de la croissance économique.la 7ème À Conférence de Tokyo sur le développement de l’Afrique, qui se tiendra au Japon, nous apporterons notre soutien aux pays africains. Nous invitons le reste du monde à se joindre à nous pour relever ce défi considérable. l’occasion de au durable internationale Auteur : Mr. le Premier ministre du Japon.

元のページ  ../index.html#9

このブックを見る