Pour nos Tomodachi Automne 2018
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37À gauche : dans son bureau à la préfecture d’Okinawa.Au centre : Alejandra parle de la culture péruvienne à des enfants, vêtue du costume national du Pérou.À droite : L’avenue Kokusai dri, située à quelques pas de la préfecture, est remplie de touristes y compris les jours de semaine. C’est un des quartiers favoris de Falconí.Au début, ça a été très dur pour moi de répondre au téléphone. » À mon arrivée à Okinawa, j’ai compris la profondeur des relations entre le Pérou et Okinawa. Comme dans de nombreux autres pays d’Amérique du Sud, il y a au Pérou beaucoup d’immigrés venus d’Okinawa. En août 2018, Alejandra a servi d’interprète en Argentine et en Bolivie pour les cérémonies commémorant 110ème anniversaire de l’émigration des Okinawaïens en Amérique du Sud. « Grâce à ces immigrés, des liens forts et précieux se sont formés entre le Pérou et Okinawa. J’ai été frappée par ces rapports d’amitié qui transcendent les frontières et le temps. Je me sens privilégiée d’avoir été envoyée à Okinawa ». Alejandra dit ressentir cette connexion entre le Pérou et Okinawa au quotidien, car « les gens d’Okinawa sont très chaleureux dans leurs rapports. Si quelqu’un est dans le besoin, on fait tout pour lui venir en aide. Les Péruviens sont pareils. » La culture des soirées autour d’un verre est un autre aspect de la vie au Japon qui l’a marquée. « J’adore cette coutume de se retrouver pour boire un verre le soir dans une ambiance décontractée le plutôt que formelle. Ça permet aux gens d’être plus détendus et de prendre plaisir à communiquer. C’est un aspect de la culture que je trouve très agréable. J’ai entendu dire que l’alcool local, l’awamori, est très fort donc je n’ai pas encore eu le courage, mais j’aimerais bien essayer ». Un de ses lieux favoris à Okinawa est Kokusai dori, la rue principale de la ville de Naha, où se situe la préfecture. « Il y a même un magasin spécialisé dans les dessins animés qui s’appelle ‘Animate,’ pour moi, c’était le paradis. » Mais elle est bien consciente que sa connaissance de la langue japonaise est encore insuffisante, et envisage de rester travailler au Japon après son séjour avec le JET. À terme, son objectif est de maîtriser la langue japonaise pour devenir professeur d’espagnol au Japon. Alejandra Falconí dit qu’elle souhaiterait enseigner non seulement la langue espagnole, mais aussi la culture péruvienne. « Quand je demande aux Japonais ce qu’ils pensent du Pérou, ils me répondent souvent : ‘C’est loin.’ J’ai compris que les sites les plus connus étaient le Machu Picchu et Nazca, mais il existe bien d’autres endroits magnifiques au Pérou. J’aimerais que les Japonais connaissent mieux mon pays, et s’en sentent plus proches. Je voudrais devenir un pont entre mon pays et le Japon. » À propos du programme Japan Exchange and Teaching (JET)Le programme Japan Exchange and Teaching (JET) a débuté en 1987 dans le but de promouvoir les échanges internationaux entre le Japon et d’autres nations. Il s’agit aujourd’hui de l’un des programmes d’échanges inter-nationaux les plus importants au monde. Les participants au JET sont envoyés dans chaque région du Japon et occupent l’un de ces trois postes : enseignant assistant de langue (ALTs), coor-dinateur pour les relations inter-nationales (CIRs) ou conseiller en échange sportif (SEA). En 2016, le programme JET a accueilli 4952 participants, avec environ plus de 62000 anciens parti-cipants vivant dans toutes les parties du monde actuellement.Site officiel du programme JEThttp://jetprogramme.org/en/

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