Pour nos Tomodachi Printemps 2016
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17Quels sont les problèmes de santé auquel le monde se trouve aujourd’hui confronté ? De mon point de vue, il existe deux domaines primordiaux :En premier lieu, nous devons renforcer notre réponse aux urgences en matière de santé publique. Le nombre élevé de pertes humaines lors de la récente épidémie d’Ebola est dû en partie à la lenteur de la détection et du signalement de l’apparition de la maladie dans chacun des pays concernés, ainsi qu’à l’inadéquation de la réaction de la communauté internationale. Dans ce monde globalisé, nous devons appliquer de façon proactive des mesures globales capables d’apporter une réponse rapide et efficace à l’apparition d’une maladie épidémique ou infectieuse ou à toute autre urgence sanitaire. Pour prendre un exemple, le Dispositif de financement des urgences pandémiques (PEF) proposé par la Banque mondiale et le Fonds de réserve pour les situations d’urgence (CFE) créé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sont des outils importants pour la mobilisation des ressources financières nécessaires en cas d’urgence sanitaire. Le Japon soutient également le Programme d’action pour la sécurité sanitaire mondiale (GHSA), qui vise à renforcer les capacités de chaque pays à combattre les maladies infectieuses.En second lieu, nous devons mettre les services de santé de base à la disposition de tous les individus tout au long de leur vie, de façon à prendre en charge un large éventail de problèmes, depuis ceux qui affectent la santé des mères et des nouveau-nés jusqu’à la malnutrition, en passant par les maladies non transmissibles et le vieillissement. Je suis convaincu que la couverture santé universelle, autrement dit l’offre des soins de santé de base à tout le monde et à un coût abordable, est nécessaire à un développement stable de la société. Dans le même temps, la CSU renforcera le potentiel des nations en matière de prévention, de détection et de traitement des maladies épidémiques et des maladies infectieuses endémiques, contribuant par la même occasion à une meilleure préparation aux urgences de santé publique.Pour couvrir simultanément ces deux domaines, je pense que les systèmes de santé doivent être résilients, durables et ouverts. La mise en place de tels systèmes de santé en accord avec les spécificités de chaque pays concerné exigera une volonté politique forte, des projets clairs et la mobilisation des ressources financières et humaines adéquates à l’échelle mondiale, y compris parmi les pays en développement. Il est également important que les organisations internationales concernées et les donateurs partagent la même vision et renforcent leur collaboration.Le Japon, quant à lui, continuera de participer à la discussion sur la résistance aux antimicrobiens (RAM) amorcée par l’Allemagne, qui préside actuellement le G7. Face à la montée des RAM, l’approche « une seule santé », qui aborde conjointement la santé humaine et animale, est désormais une nécessité. Outre cela, il importe d’encourager la recherche et le développement de médicaments, notamment destinés au traitement des RAM et des maladies tropicales négligées (MTN), via les partenariats public-privé.Excellences, Hôtes distingués, Mesdames et Messieurs,Je pense que cette conférence a constitué un pas concret vers la résolution de questions de santé mondiale, notamment en ce qui concerne le renforcement des systèmes de santé, en préliminaire au G7 de l’an prochain. Je me réjouis à l’avance des discussions franches et fructueuses que nous aurons l’année prochaine.Merci pour votre bienveillante attention.

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